Alors que Ramadan approche à grands pas, le prix de la tomate, fortement prisée lors de ce moi sacré, a grimpé de manière vertigineuse atteignant les 15 dh dans certaines grandes villes du Royaume. Une flambée qui a mécontenté et fait réagir les citoyens. Dans une interview accordée à Hespress Ar, Mohamed Sadiki, ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, a expliqué cette hausse par l'augmentation de la demande mondiale pour ce produit et à la multiplication des intermédiaires spéculatifs sur le marché national. Selon le ministre de l'Agriculture, la région de Chtouka Ait Baha, qui approvisionne le marché national en tomate durant la saison en cours, a enregistré une production très importante de tomate. Mais la demande au niveau mondial, a-t-il précisé, s'est traduite par l'exportation d'une grande quantité du produit. Dans ce sens, le département de Mohamed Sadiki avait contacté des professionnels dans le but de baisser les prix à un niveau normal, à travers la réalisation d'un certain équilibre, et de travailler à réduire la quantité exportée pour atteindre l'abondance au niveau national, nous a-t-il confié. Outre la demande internationale importante pour ce produit, le ministre de l'Agriculture a souligné que l'augmentation du prix des tomates est également liée aux intermédiaires, précisant à cet égard que le prix d'un kilogramme de tomate sur le marché de gros d'Inezgane, qui approvisionne le marché national à 90%, était situé dans la fourchette de 5,13 dirhams il y a quelques jours. Mais à la capitale du Royaume Rabat, donne-t-il comme exemple, le prix au détail peut atteindre jusqu'à 12 dirhams le kilo. Ainsi, Mohamed Sadiki considère que la différence entre le prix de gros et le prix au détail est déraisonnable. Il explique cela par la multiplication des intermédiaires qui forment un cercle difficile à contrôler. Dans ce sens, le ministre a promis une intervention gouvernementale stricte à travers un programme audité pour surveiller la spéculation et le monopole. La hausse du prix de la tomate intervient à quelques semaines du début du mois sacré de Ramadan, qui connaît une hausse de la consommation de ce produit agricole par les familles marocaines. Avant cette hausse vertigineuse, jamais la tomate n'a dépassé les 5 dirhams le kilogramme au maximum.