L'administration de la prison locale Ras El Ma à Fès a indiqué, jeudi, qu'elle aura «recours à la justice pour poursuivre le proche du détenu (Nasser Zefzafi) en raison des accusations gratuites contenues dans ses déclarations». L'annonce est faite au lendemain d'une publication d'Ahmed Zefzafi sur Facebook, où il affirme que «Nasser Zefzafi et Nabil Ahamjik subissent les pires traitements dans la prison de Ras Elma où ils purgent leur peine de 20 ans de prison», annonçant également que les détenus avaient entamé une nouvelle grève de la faim. Dans une mise au point en réponse à ces déclarations l'administration de l'établissement affirme que «contrairement à ce que prétend cet individu, les deux prisonniers concernés, jouissent de tous les droits que leur garantit la loi, qu'il s'agisse d'accès aux soins médicaux, de logement, de visite ou autre».
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Concernant les soins médicaux, l'administration pénitentiaire relève aussi que «les détenus concernés bénéficient de consultations, d'analyses et d'examens médicaux, en cas de besoin». «Depuis son arrivée dans cet établissement, Nasser Zefzafi a bénéficié de 70 examens médicaux dans la clinique de la prison et de cinq autres spécialisés dans des établissements de santé publics, tandis que le second détenu a profité de 19 examens au sein de la clinique de l'établissement et de deux examens spécialisés en dehors de la prison», poursuit la même source. Un rapport présenté au Parlement Européen «Les déclarations et allégations émanant du proche du détenu sont des calomnies à travers lesquelles ce dernier tente d'induire en erreur l'opinion publique en lui faisant croire à l'existence de faits, en réalité différents, à travers les allégations diffusées sur les réseaux sociaux», note l'administration de la prison locale Ras El Ma.
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Et d'ajouter que le proche du détenu «cherche l'attention médiatique et l'instrumentalisation du dossier des événements d'Al Hoceima, suivant ainsi les diktats des entités suspectes qui l'ont engagé pour servir leurs agendas hostiles aux intérêts suprêmes du royaume». Ces déclarations interviennent parallèlement à la présentation d'un rapport sur le Hirak du Rif au parlement Européen ce mercredi 19 février. A travers cette table ronde, «nous plaçons les prisonniers politiques du Hirak en tête de notre agenda européen», écrit l'eurodéputée néerlandaise Kati Piri sur Facebook.