La faillite de Thomas Cook n'est pas sans conséquence sur le marché touristique marocain. La perte pour des villes touristiques comme Marrakech et Agadir s'évalue à 150.000 touristes. Cette faillite aura également des conséquences directes sur plusieurs marchés émetteurs, explique L'Economiste dans son édition du jour, précisant que plusieurs mois seront nécessaires aux autres distributeurs pour négocier les contrats, identifier les hôtels, les réceptifs. Lundi 23 septembre dernier, le lendemain de l'annonce, le voyagiste britannique a mis en place une des plus grosses opérations de rapatriement prévue jusqu'au 6 octobre prochain. Les autorités britanniques ont activé lundi matin un plan d'urgence de rapatriement de leurs ressortissants. Des avions spéciaux et des vols commerciaux ont été mobilisés dans ce but par la CAA (Autorité britannique de l'aviation). Au Maroc, environ 2.000 clients de Thomas Cook dans plusieurs établissements hôteliers sont concernés. Les professionnels gèrent les choses avec beaucoup de tact, rapporte L'Economiste.
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« Nous n'allons pas jeter les gens dehors et nous comporter comme des voyous » a rassuré Abdellatif Kabbaj, président du groupe Kenzi et président de la CNT (confédération nationale du tourisme). L'ONMT a informé qu'une cellule de crise a été créée pour suivre et encadrer le rapatriement des milliers de clients et que les délégations du ministère du Tourisme dans toutes les régions du Maroc ainsi que celle de l'Office sont mises à contribution pour encadrer cette opération. Pour rappel, le plus ancien voyagiste du monde (depuis 1841) a annoncé sa faillite dimanche dernier, à la suite de discussions non abouties avec ses créanciers et son actionnaire chinois Fosun. 600.000 clients se retrouvent alors en plan. Au Maroc, l'opérateur avait décidé en 2017 d'augmenter le nombre de touristes de son portefeuille à 400.00 touristes d'ici 2020.