Une cellule de crise créée au sein du ministère du tourisme La faillite du voyagiste britannique, Thomas Cook continue de faire des vagues… jusqu'au Maroc. Les autorités compétentes prennent très au sérieux ce dossier. Dans ce sens, l'Office national marocain du tourisme tient à apporter quelques éclaircissements sur la situation au Maroc et à rassurer sur la gestion qui est faite de la situation. «Partenaire historique de l'ONMT, Thomas Cook est présent au Maroc depuis plusieurs décennies. Cependant, tout comme d'autres opérateurs touristiques majeurs dits «classiques», Thomas Cook a vu ses parts de marché au Maroc se rétrécir année après année, au profit des nouveaux entrants, notamment les tour-opérateurs online. Malgré cela, Thomas Cook figurait parmi les principaux acteurs du tourisme international au Maroc. Son objectif contractuel avec l'ONMT en 2019 était chiffré à 102.000 clients tous marchés confondus, avec la mise en place en propre de 50.000 sièges aériens charters dédiés exclusivement à sa clientèle britannique et belge», apprend-on auprès de l'ONMT. Dans un communiqué, l'Office explique que «l'arrêt d'exploitation de Thomas Cook prenant effet ce 23 septembre met donc fin à ce contrat et ce sont quelques milliers de clients que cette situation risque de faire perdre au Maroc pour cette année 2019, puisqu'à date, le voyagiste avait déjà réalisé 60% de ses objectifs en termes de clients et 90% des objectifs de sièges aériens». Les mêmes sources précisent qu'aujourd'hui, «compte tenu de la situation, l'ONMT, comme tout acteur du tourisme dans le monde, est attristé de voir disparaître le pionnier universel du voyage packagé, mais demeure confiant sur la résilience de la destination Maroc à travers le développement de l'activité des compagnies aériennes et celle des autres tour-opérateurs, qu'ils soient classiques ou en ligne». L'Office est également en train de prendre contact avec les hôteliers réceptifs de Thomas Cook pour étudier, ensemble, les plans d'actions qui s'imposent pour récupérer les parts de marché perdues. A noter enfin qu'une cellule de crise a été créée, lundi matin, au ministère du tourisme afin de suivre et d'encadrer le rapatriement des milliers de clients du plus ancien tour-opérateur d'Europe. Cette cellule comporte des cadres du ministère ainsi que les professionnels de la Confédération nationale du tourisme (CNT) et les équipes de l'Office national marocain du tourisme (ONMT), indique un communiqué du ministère.