Quelque 70 permis de recherche et 10 concessions d'exploitation ont été attribués, jusqu'à présent, à des sociétés pétrolières internationales, a fait savoir, mercredi à Marrakech, la directrice générale de l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra. Au total, 351 puits d'exploration ont été forés dans le royaume, a relevé Benkhadra qui s'exprimait à l'ouverture du 2e sommet marocain du pétrole et du gaz. Présentant les activités d'exploration des hydrocarbures au Maroc, la DG de l'ONHYM a noté que de nouvelles frontières sont franchies, une nouvelle base de données moderne est en cours d'acquisition, de nouveaux « play concepts » ont été développés, et de nouvelles découvertes ont été réalisées, soulignant que les efforts d'exploration et de développement continuellement déployés par l'ONHYM et ses partenaires en onshore et en offshore au cours des cinq dernières années, ont permis d'identifier et de mettre à jour de nombreux prospects prometteurs. Après avoir mis en avant le rôle de l'Office, en tant qu'institution publique clé dans le domaine de l'exploration et de la production des hydrocarbures, Benkhadra n'a pas manqué de mettre en relief le potentiel énorme sous-exploité dont dispose le royaume. Lire aussi : Hydrocarbures: attribution de 9 nouvelles licences au profit d'opérateurs économiques D'autre part, la responsable a indiqué que dans le cadre de la coopération Sud-Sud, préconisée par le roi Mohammed VI, le projet de gazoduc qui reliera la côte ouest-africaine du Nigeria au Maroc, tout en traversant 12 pays et pouvant éventuellement se connecter à l'Europe via l'Espagne, est un projet global et structurant. Et de noter que ce projet vise notamment l'accélération de l'accès à l'énergie de l'Afrique de l'Ouest, l'accroissement des projets d'électrification au profit de la population, la création d'un marché régional de l'électricité compétitif, l'exploitation des énergies propres, la contribution au développement industriel et économique de tous les pays traversés, à travers le développement de plusieurs secteurs tels que l'agriculture, l'industrie et les mines, et l'émergence d'une zone intégrée en Afrique de l'ouest. Lire aussi : Gazoduc Maroc-Nigéria: les études sont toujours en cours Elle a, par ailleurs, souligné que l'ONHYM, à la suite de la signature de 12 accords de coopération, fait partie intégrante de cette stratégie de coopération Sud-Sud, et est pleinement engagé dans le renforcement et la consolidation des capacités, ainsi que dans la formation des cadres africains et le transfert du savoir-faire dans les domaines de la géologie pétrolière et minière, de la télédétection, des techniques de laboratoire, des ressources humaines, de la gestion de projets, de la négociation de contrats, et des études d'impact sur l'environnement. Elle a, en outre, indiqué que cette conférence fournira un aperçu du Maroc en tant que région prometteuse pour l'exploration des hydrocarbures, et pôle énergétique de plus en plus important et émergent, relevant que l'accent sera mis sur les nouvelles opportunités d'exploration et de développement, et sur les perspectives futures de l'exploration des hydrocarbures conventionnels et non conventionnels. Organisé par l'ONHYM en collaboration avec IN-VR Oil & Gas, ce 2e sommet marocain du pétrole et du gaz (6-7 février) se veut une occasion pour discuter des questions clés relatives à l'exploration pétrolière et gazière au Maroc, du potentiel onshore et offshore de la façade atlantique et de la Méditerranée, des opportunités d'investissement, ainsi que des enjeux énergétiques africains.