La cour d'appel de Casablanca a décidé de juger séparément Hamid Elmahdaouy, le journaliste accusé de « non-dénonciation d'une tentative de nuire à la sécurité intérieure de l'Etat » et les autres prévenus du procès du Hirak. Reporters sans frontières (RSF) demande sa libération immédiate. Dans un contexte de choc engendré par les lourdes peines prononcées à l'encontre des militants du Hirak, la Cour d'appel de Casablanca donnera son verdict dans quelques heures dans le procès de Hamid Elmahdaouy, directeur du site d'information Badil.info. Poursuivi pour « non révélation d'attentat contre la sûreté de l'Etat« , sur la base d'appels téléphoniques qu'il avait reçus d'un résidant marocain aux Pays-Bas, le journaliste sera entendu, séparément, dans la soirée de mercredi lors d'une séance d'audition, où son verdict sera prononcé. A l'issue du premier jour d'audience du procès de Hamid Elmahdaouy, le 25 juin, Reporters sans frontières (RSF) demande sa libération immédiate. "Reporters sans frontières est soulagée par la décision de la cour d'appel de Casablanca de séparer le dossier d'El Mahdaoui de ceux du Hirak, déclare Souhaieb Khayati, directeur du bureau Afrique du Nord de RSF. La justice doit maintenant le libérer. Hamid el Mahdaoui était présent en tant que journaliste, il n'a fait que son travail d'information en couvrant des évènements qui sont d'intérêt général pour la population. Nous réitérons notre demande d'abandonner les charges qui pèsent contre le directeur de badil.info qui n'a rien à faire en prison. Informer ne saurait constituer un délit", rapporte RSF. Pour rappel, Hamid El Mahdaoui a été arrêté le 20 juillet dernier à Al Hoceïma, en marge des manifestations du Hirak interdites par le ministère de l'intérieur.