L'organisation RSF a exprimé sa « profonde inquiétude » après la condamnation du journaliste Hamid El Mahdaoui à un an de prison ferme par la Cour d'appel d'Al Hoceima. L'organisation Reporters sans frontières (RSF) s'est dit mercredi 13 septembre « profondément inquiète » après la condamnation en appel à un an de prison du journaliste et directeur du site d'information Badil.info, Hamid El Mahdaoui. Poursuivi pour « incitation à une manifestation interdite », Hamid El Mahdaoui, a vu sa peine initiale « multipliée par quatre », avec sa condamnation mardi par la Cour d'appel d'Al Hoceïma à un an de prison ferme, rappelle RSF dans un communiqué officiel. Le 20 juillet dernier, Hamid El Mahdaoui avait été condamné en première instance à trois mois de prison ferme et à une amende de 20.000 dirhams. Le directeur attend par ailleurs un autre procès le 2 octobre prochain pour « atteinte à la sûreté de l'Etat ». RSF s'en dit d'autant plus « inquiète ». El Mahdaoui encourt une peine allant de deux à cinq ans de prison ferme », s'alarme encore RSF. « La cour qui disposait de vidéos, avait en sa possession des preuves tangibles de son innocence », affirme RSF, appelant la justice Marocaine « à abandonner les charges et à libérer au plus vite un journaliste qui, en se trouvant au cœur des événements, n'a fait que son métier ». Hamid El Mahdaoui a été arrêté le 20 juillet dernier à Al-Hoceïma, en marge des manifestations du Hirak interdites par le ministère de l'intérieur.