Nabil El Bousaadi L'épreuve de force mettant aux prises l'entité sioniste et les Yéménites, a connu une nouvelle escalade lorsque l'aviation des forces sionistes a bombardé, pour la première fois, dans la nuit de mercredi à jeudi, des objectifs civils à Sanaa, la capitale du Yémen – à savoir, une centrale électrique et des installations pétrolières – et menacé d'éliminer les dirigeants Yéménites. Bien que préparée depuis longtemps déjà, cette attaque, qui a, également, visé les trois principaux ports du Yémen – Al-Hodeïda, Salif et Ras Issa – est venue en riposte au lancement, par les Houthis, quelques heures plus tôt, d'un missile balistique en direction de l'entité sioniste. Les débris de ce missile qui a été détruit en vol avant même de pénétrer l'espace aérien de l'entité sioniste, ont gravement endommagé un bâtiment abritant une école dans la banlieue de Tel Aviv. Des explications fournies par la radio, il ressort que les représailles menées, par l'armée d'occupation, contre le Yémen, visent aussi à convaincre la «coalition internationale», menée par les Etats-Unis, de s'attaquer à ce pays car, en dépit du couvre-feu récemment mis en place entre l'entité sioniste et le Liban, de l'accord entre le Hamas et l'occupation portant sur une suspension des combats dans la bande de Gaza et la libération prochaine d'une centaine de colons, les Yéménites continuent de perturber la circulation maritime à l'entrée de la mer Rouge, dans le détroit de Bab-el-Mendeb, par lequel transitent près de 10 % du commerce mondial et 30 % du trafic par conteneurs. Mais, si, depuis la chute de Bachar al-Assad, le calme règne à la frontière israélo-syrienne, le «front» Houthi reste encore très actif si bien que, pour des raisons de sécurité, les différentes compagnies dont les navires avaient coutume d'emprunter le détroit de Bab el-Mendeb, dans la mer Rouge, se sont trouvées contraintes de contourner l'Afrique et, par voie de conséquence, d'allonger de 9 à 10 jours le temps nécessaire et d'alourdir d'autant les coûts du transport. S'étant dit profondément préoccupé par les frappes sionistes intervenues en riposte aux actions menées par les houthis en mer Rouge et menaçant la stabilité régionale et la liberté de navigation maritime, le Secrétaire général de l'Organisation des Nations-Unies, a rappelé que toutes les parties sont tenues d'honorer leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et de respecter et protéger les personnes et les infrastructures civiles. Craignant, par ailleurs, une autre escalade dans la région qui compromettrait les efforts de médiation entrepris par son envoyé spécial dans la région, Hans Grundberg, et visant à parvenir à une solution politique négociée du conflit au Yémen, Antonio Guterres a exhorté toutes les parties à faire preuve d'une grande retenue et réitéré son appel à la libération immédiate et sans condition de tout le personnel de l'ONU et des autres travailleurs détenus par les houthis. Les Yéménites vont-ils réserver une suite favorable à la demande du Secrétaire général de l'Organisation des Nations-Unies et donner une chance à la paix dans la région ? C'est incertain au vu de leur intransigeance alors qu'ils ont coutume de camper sur leurs positions mais attendons pour voir...