Nabil El Bousaadi Pour marquer leur solidarité avec les Palestiniens de Gaza, assiégés par l'armée sioniste, les rebelles yéménites Houthis, soutenus par l'Iran et contrôlant principalement le nord du Yémen, mènent, depuis novembre dernier, des attaques contre les navires qui traversent le détroit de Bab Al-Mendab dans la Mer Rouge, par lequel transitent entre 12 et 15 % du trafic mondial par conteneurs, d'après des chiffres de l'Union européenne. Aussi, pour contrecarrer ces frappes et « protéger » le trafic maritime mondial dans cette zone stratégique, alors que, selon le FMI, il a baissé de 30%, sur une année, les Etats-Unis, en leur qualité de principal allié d'Israël, ont mis en place, une force multinationale regroupant le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie, Bahreïn, le Danemark, les Pays-Bas et la Nouvelle-Zélande et lancé, ces dernières semaines, plusieurs attaques contre des cibles Houthis au Yémen avec l'aide des forces britanniques. Ainsi, ce vendredi, les forces US ont détruit un missile sol-air qui avait été lancé par les Houthis et qui, d'après le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (CENTCOM), représentait une « menace imminente » pour les aéronefs américains qui patrouillent dans la zone La riposte ne s'était pas fait attendre puisque le jour-même, les Houthis ont lancé un missile anti-navire qui est tombé dans la mer Rouge sans faire de dégâts. Pour rappel, le 19 février dernier, les insurgés yéménites avaient attaqué, à l'aide de deux missiles, le « Rubymar », un cargo battant pavillon du Bélize, immatriculé au Royaume-Uni mais exploité par une société libanaise au moment où il se trouvait à 35 miles nautiques, donc à 65 km du port yéménite de Mokha au sud-ouest du pays, d'après l'agence de sécurité maritime UKMTO. Cette frappe n'ayant pas fait de victimes parmi les membres d'équipage alors qu'elle a sérieusement endommagé le navire, ses occupants ont jugé bon d'abandonner leur embarcation à l'endroit même où elle avait été attaquée quand bien même elle avait, à son bord, une cargaison de 21.000 tonnes d'engrais. Mais après avoir été abandonné, par ses occupants, le « Rubymar », qui était parti des Emirats arabes unis et qui avait pour destination finale la ville bulgare de Varna, a fini par sombrer, ce samedi 2 mars au moment où « des vents forts secouaient la zone » ; ce qui fait craindre « une catastrophe environnementale dans les eaux territoriales yéménites et en mer Rouge ». Ainsi, comme a tenu à le préciser le CENTCOM, l'épave du « Rubymar » représente une grande menace aussi bien pour « l'environnement en mer Rouge » du moment que sa cargaison contient des dérivés d'ammonium, que pour « le trafic maritime » car, « en coulant, ce navire présente, également, un risque de collision sous la surface pour les autres navires qui transitent par les voies de navigation fréquentées de cette route maritime ». C'est à croire qu'à cause du génocide des palestiniens de Gaza, la mer Rouge est devenue la mer de tous les dangers mais attendons pour voir...