Les infirmiers du monde entier célèbrent le 12 mai de chaque année leur journée internationale. Une occasion de faire valoir la profession et le rôle central qu'occupe son personnel dans le système de santé. Au Maroc, cette catégorie de professionnels vit depuis des mois au rythme de débrayage. Elle revendique de meilleures conditions de travail, entre autre. Une grève nationale de 72 heures à compter de samedi 14 courant a été annoncée par le conseil national du Mouvement des infirmiers et des techniciens de santé (MITSM). C'est dans un contexte plutôt tendu que le personnel paramédical célèbre cette journée mondiale. Plusieurs marches et sit-ins ponctuent leur mouvement de grève. Ils protestent contre ce qu'ils considèrent comme une marginalisation de la part du gouvernement, mais aussi l'incapacité du ministère de tutelle à satisfaire leurs doléances, le "vide juridique" et des conditions de travail qu'ils qualifient de "catastrophiques". Lors d'une conférence de presse tenue le 12 mai en marge de la célébration de la Journée internationale de l'infirmier, le Mouvement a annoncé une grève de 72 heures qui devra être observée ces 14, 15 et 16 mai. Le mouvement exige entre autre l'équité en matière des indemnités liées aux risques professionnels de façon à ce qu'elle soit proportionnelle au degré des risques auxquels est exposé le corps paramédical, celui-ci dispensant 80% des traitements, selon les chiffres de l'Organisation mondiale de la santé. Les protestataires réclament également une révision des conditions de promotion, avec une augmentation des quotas à 50% et une réduction des années de 6 à 4 ans ainsi que l'emploi des lauréats diplômés des instituts de formation à même de remédier à la pénurie en ressources humaines et à l'amélioration de l'offre de soins de santé.