Le personnel de la santé publique observera deux jours de grève les 16 et 17 janvier à l'appel de la fédération nationale de la santé affiliée à l'UMT. Ce mouvement de grève touchera tous les services des hôpitaux à l'exception des urgences et des services de réanimation. La santé publique est de nouveau en proie aux mouvements de grève. La fédération nationale de la santé affiliée à l'UMT (Union marocaine du travail) annonce un débrayage de 48 heures pour les 16 et 17 janvier. Ce nouveau mouvement de grève touchera tous les services des hôpitaux et des centres de santé à l'exception des urgences et services de réanimation. Les protestataires décident également d'organiser un sit-in le 16 janvier devant le ministère de la Santé. Dans un communiqué, la fédération nationale de la santé déplore la situation du secteur public. « La santé publique est en état de dégradation avancée », regrette l'organisation syndicale, qui revendique l'amélioration des conditions financières et professionnelles du personnel de la santé. L'UMT fait cavalier seul dans cette « bataille ». Pour rappel, l'UMT a refusé de signer l'accord cadre conclu en juillet 2011 entre le Gouvernement et les autres syndicats représentant le personnel de la santé à savoir la Confédération Démocratique du Travail (CDT), la Fédération Démocratique du Travail (FDT), l'Union Nationale du Travail au Maroc (UNTM) et l'Union Générale des Travailleurs au Maroc (UGTM). La centrale syndicale de Miloudi Moukharik juge que les propositions du gouvernement restent en deçà des attentes et aspirations du person L'UMT fait cavalier seul dans cette «bataille». La centrale dirigée par Miloudi Moukharik avait refusé de signer l'accord conclu en juillet 2011. nel de la santé publique. « Aujourd'hui, la situation ne s'est pas améliorée. Aucune mesure n'a été entreprise pour dénouer la crise qui gangrène le secteur », regrette l'UMT dans un communiqué. « Pénurie de ressources humaines (médecins, infirmiers, ..), budget insuffisant, dysfonctionnement dans la gestion du secteur… », Tels sont les griefs formulés par l'UMT. Cette centrale syndicale accuse la tutelle de prendre des décisions unilatérales sans concertation avec les représentants syndicaux du personnel de la santé. Elle fait référence au décret ministériel modifiant le statut des infirmiers donnant droit aux titulaires du diplôme de « technicien spécialisé » dans une branche paramédicale, délivré par les établissements privés agréés par l'Etat, de participer aux concours de recrutement au sein du secteur public. Ce décret, publié dans le BO, a été également rejeté par les autres syndicats (CDT, FDT, UGTM et UNTM), qui ont tenu une réunion en novembre dernier avec le ministre de la Santé Houssaine EL Louardi. Les discussions ont porté sur plusieurs points notamment sur l'application du décret modifiant le statut des infirmiers. « Il ne faut pas s'attendre à une application immédiate. Cela exigera beaucoup de temps », rassurent dans un communiqué les syndicats. Entre les lignes, il faut comprendre que cette décision ministérielle ne s'appliquera jamais. * Tweet * * *