"Au 10 mai 2019, le Centre Antipoison et de Pharmacovigilance du Maroc (CAPM) n'a reçu aucun avis de décès des suites de morsures venimeuses de scorpion", a indiqué le ministre de la santé Anas Doukkali dans son allocution lors de la séance de questions orales hebdomadaires tenue lundi à la chambre des représentants. Soucieux de l'urgence de réduire les conséquences des envenimations mortelles causées par les piqûres de scorpions, le ministère de la santé a mis en oeuvre ces dernières années une série de mesures en faveur des populations des zones vulnérables. Des mesures dont les grandes lignes ont été présentées ce lundi 13 mai par le ministre de la santé. "Nous avons fait l'acquisition de tous les médicaments et équipements nécessaires au traitement des blessés, que nous avons transféré dans les régions les plus exposées aux piqûres de scorpions. Des territoires à risques où nous procéderons au lancement de travaux de journées de sensibilisation au titre de l'année 2019. Une action dont le coup d'envoi a été donné cette année depuis la province de Rhamna. Organisée en partenariat avec la délégation provinciale du ministère de la santé, une journée de sensibilisation locale a bénéficié le 25 avril écoulé aux habitants comme au personnel de santé exerçant dans la région", précise le ministre. Autre mesure phare adoptée cette année par le CAPM, la mise en place d'un comité de médecins spécialistes chargés d'examiner la procédure de prise en charge de la personne atteinte de piqûre, mais aussi d'améliorer le manuel et l'illustration du traitement en cas de piqûre et ce, en fonction des pratiques mondiales de pointe en la matière, de façon à garantir le bon traitement des blessés. Le ministère de la Santé a par ailleurs mis au point une stratégie nationale de lutte contre les piqûres de scorpions et les dommages qui en résultaient. Une stratégie qui repose, selon le ministre, sur de nombreuses mesures préventives adoptées annuellement par le CAPM. Depuis sa mise en œuvre, le programme aura permis de réduire substantiellement le nombre de décès occasionnés par les envenimations , le taux de mortalité dû aux piqûres des scorpions serait passé de 2,37% en 1999 à 0,18% en 2018, s'est félicité le ministre.