C'est l'une des actions de contestation phares marquant une nouvelle ère de la série de lutte des blouses blanches entamée il y a maintenant trois ans. Au départ du siège du ministère de la santé, une marche de deuil a traversé ce lundi 29 avril les grandes artères de Rabat. La mobilisation des médecins du secteur public a repris de plus belle ce lundi pour défendre la dignité et protester pour le droit à de meilleures conditions de travail. Au milieu de la foule fusaient des slogans repris en choeur par plusieurs dizaines de praticiens. Rassemblés sous l'égide du syndicat indépendant des médecins du secteur public, les manifestants arboraient leurs gilets noirs en guise de protestation contre un secteur "plongé dans l'agonie". Ponctué de grèves, sit-in, marches nationales et régionales, le mouvement de contestations des blouses blanches a été marqué en parallèle par plusieurs rounds de dialogue qui se sont soldés par un communiqué conjoint publié par le département de tutelle. Un document qui atteste la légitimé du cahier revendicatif du syndicat. Des concertations ont été alors prises sur un certain nombre de questions prioritaires.
Selon le SIMSP, le gouvernement aurait encore une fois failli à ses engagements. Une passivité qui ne fait qu'accentuer la situation de crise du secteur et ses retombées négatives sur la qualité des prestations offertes aux citoyens, et ce en raison d'absence des équipements, du non-respect des normes scientifiques et de la pénurie de ressources humaines. Un état des lieux chaotique qui aurait entraîné cette nouvelle escalade marquant la cinquième étape du programme de lutte du syndicat. Le syndicat annonce dans un communiqué le maintien de la grève à compter de ce lundi, tout en poursuivant les dépôts de démissions collectives au niveau de l'ensemble des régions et provinces. Les abondants de postes sont aujourd'hui aux alentours de mille. Les grévistes appellent à une intégration de l'indice salarial 509 et le rééchelonnement en fonction de cette équivalence, ainsi que la mise en place de deux nouvelles échelles et l'augmentation des indemnités relatives à la garde. * Une nouvelle vague de démissions frappe le secteur de la santé