Après plusieurs débrayages dont le dernier en date a eu lieu le 10 février passé, le Syndicat indépendant des médecins du service public (SIMSP) envisage d'observer une nouvelle grève le 8 mars prochain. Sous-effectifs, pénurie du matériel, manque de reconnaissance... Les blouses blanches se heurtent à de multiples dysfonctionnements dans l'exercice de leur profession. Ces lacunes, promettant une vague de démissions des cadres médicaux, tardent pourtant à être prises en compte par le gouvernement, dénonce le SIMSP dans un communiqué. Afin de protester contre "ce mépris du ministère de la Santé à l'égard de leur dossier revendicatif", médecins, pharmaciens et chirurgiens dentistes exerçant dans le public prendront part à un mouvement de protestation national qui se déclinera en un programme de plusieurs dates. Autre point qui alimente l'ire des médecins - outre leur contestation des défaillances d'ordre logistique impactant directement la qualité des prestations sanitaires fournies au citoyen, une rémunération selon l'indice salarial 509, avec tous les avantages administratifs et financiers qui en découlent, à savoir un salaire de 15.000 dirhams/mois, contre 8.600 dirhams de revenus mensuels qu'offre l'indice 336 en vigueur. D'autres grèves nationales sont par ailleurs programmées pour les 4 et 26 Avril dans l'ensemble des établissements de santé publics, à l'exception des services vitaux d'urgence et de réanimation qui eux resteront opérationnels durant les différentes manifestations organisées par le Syndicat indépendant des médecins du secteur public.