Elle vient tout juste d'être couronnée du Certificate Of Excellence, un certificat remis par Photographes du Maroc. Une belle reconnaissance pour cette jeune photographe passionnée et particulièrement soucieuse du détail. Dans chacun de ses clichés, plus captivants les uns que les autres, Hind Aliliche capture l'essentiel : l'émotion. Ses travaux nous ont interpellés. Grande passionnée, cette jeune photographe décrit son travail comme une histoire racontée : « à travers mes portraits, je me focalise sur l'émotion. Pour moi, une photo réussie est une photo chargée en émotion ». Ainsi, elle soutient insister sur le regard. Interpellée sur cette touche romantique que l'on retrouve dans ses clichés, elle rétorque qu'elle cherche effectivement à exprimer un sentiment dans ses photographies, à évoquer un rêve.
Trouver sa voie grâce à sa fille « Je travaille à ce que mes portraits aient une empreinte onirique. D'ailleurs j'ai toujours été fascinée par la peinture et littérature romantique », poursuit la fessia d'origine. Un trait un brin rêveur mais qui rend une partie de la réalité puisque son travail est entièrement inspiré de ses expériences personnelles, de son vécu et de ses bagages culturels tels que le cinéma, la peinture ou encore les mangas. Mais les passions arrivent parfois tardivement, c'est le cas de Hind Aliliche pour qui le premier vrai contact avec l'art de la photo est arrivé après la naissance de sa fille. Une époque où elle adorait la photographier sous tous les angles, le déclic s'est produit. L'artiste a trouvé sa voie et a pu ainsi se perfectionner grâce notamment à son mari auprès de qui elle a appris les techniques de la photographie.
Une vocation enfouie, ressortie sur le tard Et c'est tout naturellement dans sa famille qu'elle pioche ses modèles . Sa fille dans un premier temps qui a été son tout premier modèle, « après j'avais deux muses ma belle-sœur et mon amie. Maintenant j'essaie d'élargir le cercle et de trouver des nouveaux modèles. » Car en effet, « le modèle est très important dans le portrait » souligne la trentenaire. Diplômée de l'école des beaux-arts de Casablanca en graphisme publicitaire, Hind s'est totalement adonnée à la photo en abandonnant le graphisme depuis 2016. Des études au cours desquelles l'étudiante qu'elle était n'affectionnait pas particulièrement les cours de photographie. « C'était du chinois pour moi », confie-t-elle en souriant. Elle nuance cependant : « J'ai toujours eu une fascination pour les visages. Je dessinais beaucoup de personnages en style manga (bande-dessinée japonaise) ». Avant de conclure, « ce que je voudrais passer comme message c'est qu'il n'est jamais trop tard pour trouver sa vocation. On peut toujours apprendre ,et c'est grâce à la photo que j'ai trouvé ma nouvelle voie ». Une note d'optimisme qui rythme sa vie mais aussi ses clichés.