Le ministère de la Santé et le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) ont signé, vendredi à Rabat, une convention relative à la mise en œuvre de la Stratégie nationale sur les droits humains et le VIH/SIDA 2018-2021, visant la protection des droits des personnes atteintes de cette maladie. Signée par le ministre de la Santé, Anas Doukkali et le président du CNDH, Driss El Yazami, lors d'une rencontre organisée à l'occasion de la Journée mondiale contre le Sida. Cette convention s'inscrit dans la vision de la Constitution de 2011 qui a renforcé l'engagement du Maroc à respecter et à promouvoir les droits de l'Homme dans leur universalité, leur indivisibilité et leur complémentarité et à souscrire aux principes, droits et obligations énoncées dans les conventions internationales. En vertu de cette convention, les deux parties s'engagent à conduire une révision de l'environnement législatif de la riposte, une évaluation genre, une étude stigmat-index, ainsi qu'à la mise en œuvre d'une stratégie de communication contre la stigmatisation et la discrimination et la signature d'une note sur les droits de l'Homme dans le dépistage du VIH dans les prisons. Selon un document publié à cette occasion, la stratégie définit un cadre de programmation pour promouvoir et protéger les droits liés aux VIH, et vise un changement au niveau de la société et des différents services concernés de manière à réduire les attitudes négatives, les refus de traitement et les discriminations envers les personnes vivant avec le Sida. Quatre résultats d'effet sont attendus de cette stratégie nationale, à savoir la réduction de la stigmatisation et de la discrimination des personnes vivant avec le VIH et des populations clés en milieu de santé, la protection des droits humains de ces mêmes catégories, la réduction des obstacles à l'accès des populations vulnérables aux services de santé, ainsi que le renforcement de la gouvernance de la stratégie.