Avec un chiffre d'affaires qui dépasse les 2000 milliards de dollars, le marché mondial du Halal compte actuellement près de 1,8 milliards de consommateurs. Le potentiel qu'offre ce segment a été sujet de débat dans une conférence organisée par la Chambre de commerce britannique au Maroc à Casablanca. Après avoir brossé l'état des lieux du marché Halal au Maroc et les opportunités qu'il offre aux entreprises exportatrices, l'ensemble des intervenant à cette conférence ont discuté l'éventualité de créer une filière dédiée aux produits Halal. Abderrahim Taibi, le directeur de l'Institut Marocain de Normalisation (Imanor) a souligné que seulement 120 entreprises marocaines exportent sous le Label « Halal », « depuis 2014, date de sa création, l'Imanor travaille en étroite collaboration avec le Conseil supérieur des Oulémas sur les différents produits Halal. En effet, la reconnaissance internationale a été également nécessaire pour nous, l'Imanor a pu obtenir le label de la Jabatan Kemajuan Islam Malaysia (JAKIM), l'institution de la normalisation Halal en Malaisie ». Demeurant optimiste malgré que les entreprises marocaines tardent à exploiter ce marché, Abderrahim Taibi a affirmé que le Maroc et, notamment, grâce à l'appui de l'ASMEX peut atteindre facilement à court terme les 300 entreprises exportatrices de produits Halal. Pour Adnane El Gheddari, le représentant de l'Association marocaine des exportateurs (ASMEX), « si le Maroc est le meilleur en Afrique du nord, il n'en demeure pas moins en retard en ce qui concerne les produits commercialisées sous la bannière Halal ». El Gheddari a souligné qu'il s'agit d'un marché transversale qui va des produits alimentaires, cosmétiques aux produits de la finance, du textile, du tourisme ». Ainsi, disposant d'un « club Halal », l'ASMEX appelle à se pencher sur ce marché tout en cherchant les solutions auprès des professionnels. Intervenant également à cette conférence, Abdellatif Abbadi, chef de la division Agrobusiness au Ministère de l'Agriculture et de la Pêche Maritime a détaillé dans sa présentation les différents atouts du Plan Maroc Vert et qui permettent aux entreprises s'activant en agroalimentaire d'exporter plus aisément, parmi d'autres, grâce à des subventions pouvant atteindre jusqu'à 30%.