Le ministre français de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a annoncé, dimanche, l'interdiction des téléphones portables dans les écoles et les collèges à compter de la rentrée 2018. Un débat était engagé depuis plusieurs semaines en France entre partisans et adversaires de l'interdiction du téléphone portable dans les établissements scolaires. Alors que le gouvernement, par la voix du ministre de l'Education, voit dans cette mesure "le moyen de protéger nos élèves de la dispersion occasionnée par les écrans et les téléphones", les associations de parents d'élèves s'interrogeaient sur la faisabilité de cette mesure. Dans une interview publiée en septembre par l'hebdomadaire L'Express, Blanquer avait rappelé que l'usage des téléphones était déjà interdit en classe mais a proposé d'aller encore plus loin. "En Conseil des ministres, nous déposons nos portables dans les casiers avant de nous réunir. Il me semble que cela est faisable pour tout groupe humain, y compris une classe", avait-il soutenu. A l'opposé, la fédération des parents d'élèves de l'enseignement public (Peep), l'une des plus importantes du secteur, se montrait réticente à l'égard d'une telle mesure. "Imaginons un collège de 600 élèves. Ils mettent tous leurs téléphones dans une boite? Comment fait-on pour les stocker? Et pour les restituer à leurs propriétaires" à la fin des cours?, se demandait le président de la fédération, Gérard Pommier. "Nous sommes en train de travailler sur cette question pour les modalités", a assuré le ministre de l'Education nationale dimanche à certains médias. "Il faut qu'ils soient en quelque sorte confinés, ce qui d'ailleurs au passage existe déjà, il y a des collèges qui réussissent à le faire", a-t-il indiqué. L'interdiction des portables dans l'enceinte des écoles primaires et des collèges est l'une des promesses de campagne du président Emmanuel Macron lors de la présidentielle.