Le Parlement français a définitivement adopté lundi l'interdiction des portables dans les écoles et collèges, promesse de campagne du président Emmanuel Macron dénoncée comme «cosmétique» par l'opposition. Les députés de la majorité présidentielle et du centre ont voté en faveur du texte, lors du vote définitif à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement, tandis que droite et gauche se sont abstenues, critiquant «une opération de communication», de «l'affichage politique», «une loi de circonstance« qui «ne va rien changer». La proposition de loi interdit l'usage de tout objet connecté, notamment les portables, tablettes, et montres, dans les écoles et collèges, établissements scolaires dont les élèves en France ont jusqu'à 14-15 ans. Les lycées auront, eux, la possibilité, mais pas l'obligation, d'interdire les portables et autres objets connectés, soit totalement ou partiellement. Par ailleurs, la même loi définit d'éventuelles exceptions. Par exemple, les usages des objets connectés pour des fins pédagogiques sont laissés à l'appréciation de chaque établissement dans son règlement intérieur, ou pour les enfants handicapés. Les lycées auront, eux, la possibilité, mais pas l'obligation, d'interdire les portables et autres objets connectés, soit totalement ou partiellement. Rappelons que le Code français de l'éducation interdit, depuis une loi qui date de 2010, les portables «durant toute activité d'enseignement et dans les lieux prévus par le règlement intérieur». Cependant, selon le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, cette interdiction n'était pas effective dans tous les collèges et manquait d'un socle juridique solide, a vanté une loi «d'entrée dans le XXIe siècle» qui «envoie un message à la société française», mais aussi à l'international, avec «d'autres pays intéressés». L'interdiction générale des téléphones portables dans les écoles et les collèges a été définitivement adoptée par l'Assemblée nationale aujourd'hui. Engagement tenu ✅ — Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) July 30, 2018