Faute de ressources, le Centre Malaika de Marrakech est contraint de fermer ses portes en Octobre. L'association, qui prend gratuitement en charge cent enfants porteurs de trisomie 21, bat de l'aile depuis plusieurs mois. Soucieuse du sort de ces enfants, sa présidente recourt via les réseaux sociaux à un appel aux dons. Cent. C'est le nombre d'enfants issus de milieux défavorisés qui bénéficient chaque jour d'une prise en charge personnalisée au centre Malaika à Marrakech. Géré par l'association qui porte le même nom à Marrakech, le centre se retrouve aujourd'hui au bord du gouffre faute de moyens financiers. Contacté par 2M.ma, sa présidente, Darya Mazdaoui regrette la fermeture imminente d'un projet humanitaire qui lui tient particulièrement à coeur. "Ces petits enfants ont le droit le plus fondamental à l'éducation, il n'est pas possible de les marginaliser", s'est-elle indignée. Epuisée de solliciter de l'aide, Mme.Mazdaoui dit avoir tapé à toutes les portes pour faire survivre le projet, mais en vain , il n ya pas une qui s'est ouverte. Aujourd'hui, c'est vers les réseaux sociaux qu'elle se tourne pour lancer un appel du coeur. "C'est un projet merveilleux qui offre le bonheur à des enfants qui ne comprendront pas pourquoi on les abandonne. La vie à déjà été doublement injuste avec eux le handicap et la misère". Malaika, dont les locaux sont basés au sein d'une école de Marrakech, offre un accompagnement global, individualisé et spécialisé en faveur d'enfants issus de milieux pauvre. Cet accompagnement est décliné en deux pôles: Un précoce dédié aux enfants entre six mois et quatre ans. Les bénéficiaires, accompagnés de leurs mamans y bénéficient notamment de séances de psychomotricité, d'orthophonie prescrites en fonction de leurs besoins , mais aussi d'une guidance parentale. Stimulé, l'enfant devient à quatre ans complètement réceptif mais surtout apte à intégrer les classes d'un niveau plus avancé, fait savoir Daria Mazdaoui. C deuxième pôle, qui accueille des enfants entre quatre et quatorze ans sont proposés par des éducateurs formés. "Grâce à un partenariat avec la Fondation Janelly et Jean-René Fourtou, nos éducateurs ont pu bénéficier d'une formation diplomante à une prise en charge du handicap à travers l'art. Aujourd'hui nous organisons des ateliers de musique, d'art plastique, de théâtre, de jardinage, mais également des séances de sport", explique Daria Mazdaoui. Pour elle, le défi serait de donner à ces enfants le moyen de s'insérer socialement et professionnellement, à l'instar des autres pays. Pour ce faire, le centre mobilise toute une équipe (Un éducateur pour 10 enfants, deux orthophonistes, un psychomotricien, un psychologue, des vacataires payés au besoin mais aussi des bénévoles. Contrainte de faire patienter 40 enfants en liste d'attente, la responsable, une pharmacienne de profession, met en lumière la pénurie cruelle de ressources. "Notre budget s'est épuisé. Avec 50 000 DH aujourd'hui dans nos comptes, il nous faudrait quelque 500 000 Dh additionnels pour faire survivre le centre une année", poursuit-elle encore, déplorant une situation financière difficile qui conduira à une fermeture inévitable du centre.