Durant les vacances, plusieurs étudiants se trouvent un boulot d'été pour renflouer leurs finances. Certains travaillent pour financer leurs vacances, quelques uns pour aider leurs familles, tandis que d'autres économisent pour bien démarrer la rentrée universitaire. Téléconseiller, animateur de camps d'été ou encore employé de fast-food, la liste des petits jobs d'été est longue pour ceux qui le souhaitent. Comme chaque année à la même période, plusieurs étudiants s'adonnent à ces pratiques afin d'arrondir les fins de mois. Ils n'hésitent plus à troquer leur temps libre contre de quelques centaines de dirhams, à l'image d'Ahmed, étudiant en ingénierie, qui travaille comme téléconseiller dans un centre d'appel, chaque été depuis maintenant 3 ans. Pour lui, il s'agit d'un "refuge" et un moyen "facile" de se faire de l'argent. "Depuis que j'ai obtenu mon bac, je n'osais plus demander à mes parents de me donner de l'argent. Je me suis donc retrouvé dans l'obligation de travailler pour subvenir à mes besoins", nous confie-t-il. « Travailler dans des centres d'appels me permet de gagner ma vie, certes, mais me permet également d'améliorer mes compétences et connaissances en langue française », ajoute-t-il. Un premier pas dans le monde professionnel Outre l'aspect financier, les métiers saisonniers permettent à de nombreux étudiants de faire leurs premiers pas dans le monde professionnel. Si Ahmed a gagné en compétences linguistiques, Sara, elle, a pu surmonter ses phobies et communiquer en public grâce au boulot d'animatrice qu'elle assure chaque été dans un kids club. « Je ne pensais jamais pouvoir parler en public », affirme-t-elle. « Au début, j'avais du mal à communiquer avec les enfants, leurs parents, les collègues. Mais j'ai décidé de faire un travail sur moi-même, et je faisais une séance quotidienne d'expression orale. Je demandais aux enfants de s'exprimer et dire ce qu'ils pensaient de tel ou tel sujet. Leur spontanéité et aisance en communication m'ont beaucoup influencé », a-t-elle ajouté. Une influence positive, qui a permis à la jeune femme de gagner en confiance. Des rémunérations pas toujours alléchantes Si certains arrivent à gagner jusqu'à 5000 dirhams par mois, d'autres gagnent à peine 70 dirhams par jours. C'est le cas de Karim, un jeune homme de 19 ans qui, chaque année, profitent de la saison des figues de barbarie pour en faire un commerce. Issu d'une famille démunie, Karim vend ce fruit sur sa charrette afin de subvenir aux besoins quotidiens de sa famille. « La figue de barbarie est un fruit que j'adore. C'est grâce à lui que j'arrive à tracer le sourire sur les lèvres de ma mère chaque soir en lui ramenant de quoi manger », explique le jeune homme. Installé à Ain Sbaa depuis plusieurs années, Karim a réussi à attirer une clientèle fidèle friande de figues de barbarie, au grand bonheur de ses proches qui arrivent, tant bien que mal, à acheter des produits de première nécessité. .