Livrés à eux-même, pas moins de 55 réfugiés syriens se trouvent actuellement dans des conditions très précaires dans la frontière maroco-algérienne, près de la ville de Figuig, nous apprend un communiqué du ministère de l'Intérieur. Les autorités marocaines déplorent la situation dramatique des immigrants syriens sur le territoire algérien. Publié ce Vendredi, le communiqué fait état de la complexité de la situation humanitaire dans l'autre partie des frontières marocaines. Encerclés par les autorités algériennes, des immigrants syriens traversent les conditions difficiles et subissent des comportements inhumains de la part des autorités algériennes, fait savoir la même source. Ces immigrants ont été autorisés par les autorités algériennes à atteindre cette zone frontalière via le territoire algérien en plusieurs groupes depuis la nuit du 17 avril 2017. Contactée par 2m.ma, une source informée à Figuig, précise qu'il s'agit de deux groupes. Le premier comprend 41 personnes, dont deux femmes enceintes; 16 enfants, et des hommes. Tandis que le deuxième compte 14 immigrants, dont un homme, quatre enfants, et neuf femmes, dont une enceinte. La même source fait savoir que deux enfants ont été blessés au niveau des yeux, notant que des ONG locales ont pu leur venir en aide en leur distribuant de la nourriture. Les autorités marocaines expriment ainsi "leur étonnement du fait que les autorités algériennes n'ont pas pris en considération la situation de ces immigrants en les expulsant par force vers le territoire marocain, contrairement aux règles de bon voisinage prônées par le Royaume du Maroc", souligne le communiqué de l'intérieur. Et d'ajouter que l'arrivée de ces immigrants à cette zone frontalière "malgré les difficultés liées aux reliefs pour y accéder via le territoire algérien et les contraintes des conditions météorologiques n'aurait pas été possible sans l'assistance et le soutien des autorités algériennes". "Ce n'est pas la première fois que les autorités algériennes procèdent à l'expulsion d'immigrants vers le territoire marocain, des comportements similaires ayant été enregistrés par le passé", conclut le ministère.