L'Agissement immoral et inhumain de l'Algérie C'est une vieille rengaine. Tous les moyens sont bons pour les décideurs algériens en vue d'exercer des pressions ou de faire du chantage au Maroc dans le cadre de l'agenda bilatéral. En effet, après le trafic en tous genres et les multiples manœuvres désespérées pour nuire à l'image du royaume et porter atteinte à son intégrité territoriale, le pouvoir algérien a poussé le bouchon jusqu'à exploiter des drames humanitaires pour semer le trouble au niveau des frontières maroco-algériennes. Dans ce sillage, les autorités algériennes ont procédé, mardi dernier, à l'expulsion des réfugiés syriens vers le Maroc. Deux groupes de réfugiés ont ainsi été «guidés» par les services sécuritaires algériens vers le Maroc au niveau de la zone frontalière de Figuig. Face à cet agissement immoral et contraire à l'éthique, la réaction des autorités marocaines ne s'est pas fait attendre. Le samedi, le Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale (MAECI) a exprimé à l'Ambassadeur d'Algérie à Rabat, la profonde préoccupation des autorités marocaines, suite à la tentative de 54 ressortissants syriens d'entrer illégalement, à partir de l'Algérie, sur le territoire marocain au niveau de la zone frontalière de la ville de Figuig. Dans un communiqué rendu public samedi, le MAECI a fait part au diplomate algérien «des témoignages et des photos attestant irréfutablement que ces personnes ont traversé le territoire algérien avant de tenter d'accéder au Maroc». Et de préciser qu'en raison «des conditions météorologiques actuelles et des distances parcourues, ces personnes ne pouvaient se déplacer à travers le territoire algérien sans être notifiées ou interceptées par les autorités de ce pays». C'est dire que les services sécuritaires algériens n'ont pas seulement fermé les yeux sur les déplacements de ces réfugiés, mais les auraient soigneusement orientés vers la frontière maroco-algérienne. Chose que souligne le communiqué du MAECI. «L'Algérie doit assumer sa responsabilité politique et morale à l'égard de cette situation», indique le communiqué, faisant remarquer que «le drame humanitaire que vivent ces populations syriennes ne devrait pas constituer un élément de pression ou de chantage dans le cadre de l'agenda bilatéral». Tout en rappelant que «le Maroc assume pleinement ses responsabilités à l'égard des populations syriennes sur le territoire national ou encore les prestations médicales prodiguées par l'hôpital militaire installé au camp Al-Zaatari en Jordanie, sans oublier la régularisation de la situation de milliers de Syriens, le MAECI annonce qu'elle tiendra des réunions avec des ambassades et Organisations internationales accréditées au Maroc, afin de les sensibiliser à cette situation et leur expliquer son contexte précis. Rappelons dans ce cadre que le Maroc a toujours agi en faveur des immigrés et pris des initiatives pour alléger leurs souffrances. C'est ainsi que le royaume a envoyé, fin décembre 2016, une aide humanitaire du profit des migrants subsahariens expulsés d'Algérie et qui se trouvaient en situation d'extrême précarité dans le nord du Niger. Il faut dire que la fibre sociale et humanitaire du Maroc n'est plus à démontrer. Mais elle ne devra pas être exploitée à des fins inavouées par les ennemis de l'intégrité territoriale du royaume.