Cinq syndicats représentatifs des médecins du secteur libéral (médecins généralistes, médecins spécialistes et des cliniques privées, dentistes) ont annoncé une grève ce 20 janvier, afin d'exprimer leur désapprobation du montant fixé pour leurs cotisation à la couverture sociale ainsi que pour fustiger le fonctionnement actuel su système de santé. Les syndicats ayant pris part à la grève sont le Collège syndical national des médecins spécialistes du secteur privé (CSNMSP), le Syndicat national des médecins du secteur libéral (SNMSL), le Syndicat national de Médecine Générale( SNMG), l'Association nationale des cliniques privées (ANCP) ainsi que la Fédération Nationale des syndicats des médecins dentistes du Maroc (FNSMDM), font savoir les syndicats dans un communiqué conjoint. En premier lieu, les médecins libéraux réclament une couverture médico-sociale "juste et équitable" pour tous les professionnels du secteur, avec notamment "le renouvellement des conventions nationales conclues et signées entre nos syndicats, les caisses d'assurances CNSS et CNOPS et l'Agence nationale de l'Assurance Maladie ANAM sous l'égide du Ministère de la santé en 2006, et qui devraient être renouvelés tous les trois ans, mais sont restée figées à ce jour après 15 ans". Cela concerne également des conventions qui "ont été signées en janvier 2020 avec la CNSS, mais qui sont restées non exécutées par le gouvernement". En ce qui concerne la bonne mise en place de la couverture médicale, les syndicats estiment important de "revaloriser la tarification nationale de référence afin d'assurer une meilleure transparence des relations entre le secteur et les assurés, et pour réduire le reste à charge qui affecte la capacité financière des assurés et creuse le déficit entre les dépenses réelles et celles effectivement remboursées, ce qui aboutit au renoncement aux soins. Il s'agit aussi de garantir la mise en place du parcours de soins coordonné prévu depuis environ 20 ans, mais non appliqué à ce jour, ce qui constitue une perte de temps, et de chance de diagnostic et de guérison pour les patients, et alourdit les dépenses pour les patients comme pour les caisses de maladie. Enfin, dans la liste des revendications des médecins libéraux vient le volet de la valorisation des ressources humaines. L'on demande ainsi de "reconnaître le secteur médical privé comme un secteur qui rend et accomplit un service public qui est constitutionnellement confié à l'Etat au profit des citoyens, et le traiter comme tel dans tous les aspects de la pratique professionnelle, sachant que le secteur n'hésite pas à faire tous les sacrifices en déployant ses moyens et ses ressources humaines pendant les périodes de crise. Et d'ajouter que "le secteur a perdu des dizaines de vies de médecins qui ont fait face à la pandémie depuis son début sans même recevoir les moyens de protection nécessaires, indisponibles sur le marché à l'époque, sans couverture médicale pour eux ni pour leurs familles", conclut-on de même source. * AMO des indépendants : quelles revendications des médecins libéraux ?