Dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion tenue par les dirigeants du parti de l'Istiqlal, ces derniers ont exprimé leur « mécontentement sur ce qui se passe à l'intérieur du parti comme climat de tension non habituel (...) dû à des agissements et comportements non conformes aux principes du parti ». Les membres du bureau exécutif du parti de la balance accusent ainsi le secrétaire général, Hamid Chabat, de rejeter les « propositions et suggestions présentés par la majorité des membres de la commission exécutive pour maintenir l'union des rangs du parti », et de prendre des décisions unilatéralement. Ils lui reprochent également de toucher, par « ses comportements personnels », les principes et les valeurs du parti. Un coup de gueule qui sonne comme un appel au changement, puisque les membres du comité exécutif de l'Istiqlal appellent à l'application de la décision du conseil national extraordinaire du 31 décembre 2016. Celle-ci stipule la nécessité de délégué les attributions du secrétaire général à une commission tripartite du de la commission exécutive. Ce n'est pas la première fois que des voix s'élèvent au sein de cette formation politique pour tirer à boulets rouges sur l'ancien maire de Fès. Karim Ghellab et Yasmina Baddou avaient été suspendus par Hamid Chabat, avant que le tribunal administratif ne lève la suspension. Nizar Baraka avait quant à lui signé une tribune qui sonnait comme un discours de campagne, où il exprimait « son inquiétude » concernant la situation dans laquelle se trouve l'Istiqlal.