Plusieurs membres ont signé un communiqué contre la gestion du secrétaire général Hamid Chabat semble semer de plus en plus la discorde au sein du PI. C'est ce qui ressort du communiqué publié par quatorze membres du comité exécutif du parti de l'Istiqlal. Pour situer le contexte, les faits se sont déroulés suite à une réunion tenue en fin de semaine dont l'objectif était de discuter les affaires internes de la formation politique et de préparer le 17ème congrès du parti. Dans leur communiqué, les quatorze membres ont fortement remis en cause la légitimité du SG. Ainsi, ils ont exprimé leur «inquiétude quant à la situation interne et les tensions inhabituelles suscitées par des comportements non conformes aux principes, aux valeurs et au règlement» du parti de la balance. Selon les cadres contestataires, le secrétaire général du parti s'est montré récalcitrant aux propositions et aux initiatives proposées par la majorité des membres du comité exécutif, ce qui menace d'après eux l'unité dans les rangs du parti et crée un climat défavorable à l'approche du congrès. Suite à la réunion du comité exécutif du parti, lesdits membres reprochent à leur chef de file ses agissements qui remettraient en cause non seulement l'image du parti de l'Istiqlal mais également les fondements et l'héritage politique légués par les fondateurs du parti historique. Dans ce sens, les auteurs du document appellent unanimement au changement afin de remettre le parti sur la bonne voie. De plus, ils condamnent les décisions unilatérales et arbitraires du chef du parti et expriment leur mécontentement face à la mise à l'écart des avis du comité exécutif, l'instance décisionnelle du parti. Ils estiment que cette attitude ne correspond pas au règlement interne du parti qui prévoit que les décisions soient en principe prises par l'ensemble des membres au sein de ce même comité, dès lors le secrétaire général veille à leur application. Ainsi, les «frondeurs» soulignent qu'autrement toute décision prise est nulle et non avenue. De ce fait, le comité a exigé l'application de la décision émise par le conseil national extraordinaire tenu le 31 décembre 2016. Une décision qui prévoit de déléguer les prérogatives du secrétaire général à une commission tripartite composée de membres du comité exécutif. Par ailleurs, les signataires du communiqué ont appelé à la tenue d'une réunion extraordinaire et ont réitéré leur détermination et leur légitimité au sein du parti. Ainsi, les membres contestataires dont Hamdi Ould Rachid, Abdessamad Qaiyouh, Mohamed Ansari, Yasmina Badou, Nourddine Mediane et Karim Ghellab ont exprimé leur volonté d'exercer leurs pleins droits en tant que membres du comité. Il est à rappeler que le parti traverse une crise sans précédent avec la suspension de certains membres. En effet, la suspension de quatre cadres du parti dont Yasmina Badou et Karim Ghellab a fait grand bruit au sein du comité exécutif. Portée devant les tribunaux, la décision de Hamid Chabat a été suspendue. Ce qui n'a pas empêché le SG du parti de réagir en confirmant la vacance de quatre sièges au sein du comité exécutif. En réaction au communiqué des quatorze membres, Bouamar Taghouane, un des membres du comité exécutif, a publié un communiqué manuscrit démentant tout lien avec la décision des cadres contestataires. A cet égard, Il exprime «son étonnement» et son désaccord face au communiqué. Et d'ajouter qu'il n'était pas non plus présent lors de ladite réunion. Par conséquent, il appelle les membres du parti y compris le secrétaire général à respecter la loi et à procéder à la résolution des querelles intestines par les instances du parti et notamment de recourir au comité exécutif.