« Le PIB réel de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA) devrait progresser de 4,1 % en 2021 et en 2022 après avoir enregistré une contraction de 3,2% en 2020 », révèle le rapport du Fonds monétaire international(FMI) sur les perspectives économiques régionales pour le Moyen-Orient et l'Asie centrale publié, mercredi, à Washington. Selon le même rapport publié sous le thème : « Les arbitrages aujourd'hui portent les transformations de demain», cette progression représente des révisions à la hausse de respectivement 0,1 et 0,4 point de pourcentage depuis avril. D'après le rapport du FMI, l'inflation dans la région devrait augmenter pour atteindre 12,9 % en 2021 sous l'effet de la hausse des prix des aliments et de l'énergie, outre la politique monétaire accommodante menée dans certains pays, avant de retomber à 8,8 % en 2022. Et d'expliquer que l'augmentation de la dette publique brute des pays importateurs de pétrole de la région (qui devrait dépasser 100 % du PIB en 2021 selon les projections), a accru les besoins bruts de financement de près de 50 % en 2021–2022 par rapport à 2018–2019, les portant à 390 milliards de dollars. Pour les pays émergents et les pays à revenu intermédiaire la reprise sera, selon le FMI, inégale. Pour le taux de vaccination, certains pays, tels que le Maroc, la Tunisie, la Jordanie ont enregistré des progrès notables depuis avril tandis que d'autres pays ont pris du retard. Au vu du rythme actuel des injections, la couverture vaccinale moyenne devrait avoisiner 40 % de la population d'ici mi-2022 et 70 % d'ici fin 2022. Selon le rapport, les pays les plus dépendants des voyages et du tourisme bénéficieront moins de la reprise mondiale en cours faisant savoir que la croissance du PIB réel devrait atteindre 3,6 % en 2021, puis 4,2 % en 2022, des chiffres inférieurs aux taux de croissance prévus pour l'ensemble des pays émergents et des pays à revenu intermédiaire en 2021 et 2022 (6,7 % et 5,1 % respectivement). A moyen terme, le PIB réel devrait rester inférieur d'environ 6,6 % aux prévisions antérieures à la crise, un écart globalement conforme à celui attendu dans les pays comparables du monde.