C'est un tableau plus ou moins rassurant que la Banque mondiale (BM) vient de brosser pour la situation économique nationale, au titre de cet exercice 2021. En effet, l'institution de Bretton Woods a prévu, dans ses «Perpectives économiques mondiales» de juin, que la croissance du Produit intérieur brut (PIB) du Maroc devrait atteindre 4,6% en 2022. D'après les mêmes projections, ce rebond de la production devrait bénéficier de l'effet de plusieurs facteurs, «à savoir la diminution des problèmes liés à la sécheresse, le maintien de politiques accommodantes et l'allègement des restrictions imposées aux déplacements internes». Cet élan devrait permettre à l'économie marocaine de se positionner sur 3,4% de croissance, en 2022, prévoit par la même occasion l'institution basée à Washington. Dans son rapport semestriel d'avril dernier, le Fonds Monétaire International (FMI) avait anticipé, pour sa part, un taux de croissance de l'économie marocaine de 4,5% en 2021 et 3,9% pour 2022. Au niveau de la région MENA, la Banque mondiale s'attend à ce que la production augmente de 2,4% en 2021, «ce qui correspond à une progression plus soutenue que prévu mais inférieure à la moyenne de la dernière décennie (2010-2019)». «La région devrait bénéficier du récent redressement des prix pétroliers, de l'augmentation de la demande extérieure et de l'atténuation des perturbations économiques dues à la pandémie», explique la BM, ajoutant qu'avec l'accélération de la vaccination, l'assouplissement des restrictions de déplacement, l'allègement des réductions de la production pétrolière et l'atténuation des problèmes budgétaires, la croissance devrait s'accélérer à 3,5% en 2022. «Néanmoins, les perspectives sont incertaines et dépendent de l'évolution de la pandémie, de l'accès aux vaccins et de la volonté des populations de se faire vacciner», note le rapport. Au niveau mondial, la croissance devrait croître de 5,6% en 2021 en raison principalement d'un solide rebond aux Etats-Unis et en Chine. Selon la Banque mondiale, la reprise sera inégale au vu des effets durables de la pandémie sur les pays émergents et en développement. Sami Nemli / Les Inspirations Eco