Vingt athlètes, dont dix Nigérians, ont été interdits de participer aux Jeux olympiques de Tokyo pour avoir échoué à satisfaire aux standards des contrôles antidopage hors compétition, a annoncé jeudi l'Unité d'intégrité de l'athlétisme (AIU). Ces vingt athlètes font partie des pays classés par l'AIU dans la "catégorie A", dite "à haut risque", dont les représentants doivent se soumettre à trois tests dans les dix mois précédant un grand championnat. Le Nigeria est le pays le plus impacté, dix de ses 23 qualifiés en athlétisme ayant été recalés. Selon une source proche du dossier, la sprinteuse nigériane Blessing Okagbare, l'une des prétendantes au titre olympique sur 100 m, ne figure pas dans cette liste. Les deux athlètes kényans exclus ont en revanche pu être remplacés avant l'officialisation des participants aux JO, ce qui a ainsi permis de requalifier le champion du monde du 1500 m Timothy Cheruiyot, seulement quatrième des sélections de son pays, au détriment de Kamar Etyang, deuxième de la course. Si les pays à risque ont réalisé des "améliorations significatives" dans la lutte antidopage, "il reste encore beaucoup de chemin à parcourir", a indiqué David Howman, le patron de l'AIU cité dans le communiqué de l'instance. L'Agence de contrôle internationale (ACI) avait formulé le voeux de voir les Jeux olympiques de Tokyo ouvrir une nouvelle ère dans la lutte antidopage. C'est la première fois que le Comité international olympique (CIO) délègue toutes ses obligations antidopage pendant la tenue des JO à une organisation indépendante, l'ACI.