La ville de Budapest a retiré, mercredi, sa candidature pour les Jeux olympiques 2024, sur fond d'une pétition qui a recueilli assez de signatures pour déclencher l'organisation d'un référendum contre la candidature hongroise, a indiqué l'agence de presse MTI. "Budapest va officiellement demander au conseil municipal de retirer la candidature hongroise, en accord avec le gouvernement", a déclaré le maire de Budapest, Istvan Tarlos, après une réunion avec le Premier ministre Viktor Orban, selon MTI. "Le gouvernement, le cabinet du maire... et le groupe du Fidesz (le parti majoritaire) au Parlement ont proposé le retrait de la candidature au Comité olympique hongrois et au Conseil municipal", a ajouté Lajos Kosa, président du groupe du Fidesz au Parlement. "Je suis désolé de voir un rêve s'évanouir", a regretté le patron du Comité olympique hongrois, Zsolt Borkai. Avec le retrait de Budapest, Paris et Los Angeles restent les deux seules villes encore en lice pour organiser les JO-2024. Le Comité olympique donnera le nom du vainqueur le 13 septembre. Avant Budapest, Hambourg et Rome avaient déjà retiré leur candidature, à chaque fois pour des raisons financières. La pétition avait récolté plus de 26 mille signatures La pétition lancée par le MoMo (Momentum Movement) pour l'organisation d'un référendum contre les Jeux de Budapest a récolté près de 266.000 signatures d'après ses organisateurs, presque le double du total nécessaire pour organiser une consultation populaire. Plusieurs partis politiques critiques de l'homme fort du pays, Viktor Orban avaient apporté leur soutien à cette campagne surnommée "Nolimpia". Le Premier ministre avait de son côté toujours appuyé cette candidature lancée en 2015, en hommage à l'histoire olympique du pays: seules neuf nations ont remporté plus de médailles que la Hongrie dans l'histoire des Jeux. La candidature de Budapest avait également reçu le soutien du maire de la ville avec l'accord du Conseil municipal, du Parlement hongrois ainsi que du gouvernement Orban. Mais les critiques ont vite pointé du doigt les coûts d'une telle candidature, affirmant que les contribuables avaient le droit de décider de la manière dont leur argent était dépensé.