À la suite des commentaires du porte-parole du gouvernement, le forint est tombé à un plus bas d'un an face à l'euro pour s'échanger à 285,75 forints pour un euro, avant de légèrement remonter autour de 288 forints. En outre, le coût de l'assurance contre un risque de défaut (CDS) de la Hongrie sur sa dette s'est accentué de plus de 100 points de base (pdb) pour atteindre 430 pdb. Le site Internet d'informations napi.hu a cité jeudi le vice-président du parti au pouvoir Fidesz, Lajos Kosa, indiquant que le nouveau gouvernement avait trouvé des finances publiques dans un état pire que prévu et qu'il n'y avait ainsi qu'une très faible chance pour le pays d'échapper à un scénario grec en la matière. Vendredi, Peter Szijjarto, porte-parole de Viktor Orban, a déclaré à propos de ces commentaires : «C'est le Premier ministre (socialiste) Ferenc Gyurcsany qui a parlé d'un défaut». «De plus, il a fièrement dit que la Hongrie était proche d'un défaut, il a dit cela il y a un an et demi (...) et ensuite qu'il était fier de pouvoir être le seul à sauver la Hongrie d'un défaut en empruntant auprès du FMI», a-t-il poursuivi. «De ce point de vue je ne pense pas que (les commentaires de Lajos Kosa) soient du tout exagérés». Selon Peter Szijjart, le nouveau gouvernement hongrois envisage d'ailleurs de prendre des mesures d'ici 72 heures afin d'améliorer l'état des finances publiques du pays, et souhaite également lancer des réformes importantes et réduire la fiscalité pour accroître la compétitivité hongroise.