L'accord de paix signé avec le mouvement de la rébellion au Mali "s'exécute bien", estime Mahamat Saleh Annadif, Chef du Bureau des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel et ex-Chef de la Mission intégrée multidimensionnelle des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). Intervenant en duplex sur Infosoir, M. Annadif explique également pourquoi la violence meurtrière continue dans l'espace communément appelé la zone des trois frontières (Mali, Niger et Burkina Faso), où plus de 300 personnes ont trouvé la mort ces dernières semaines. "Malheureusement, les ennemis de la paix, qui sont contre cet accord, se trouvent être affiliés d'une part à Al-Qaida au Maghreb, d'autre part à Daech. Ils attisent et instrumentalisent les conflits intercommunautaires", informe-t-il, estimant que cette "guerre au Sahel" doit être perçue sous l'angle régional. "Je crois qu'en mutualisant les efforts, il est possible de mettre fin à ce cycle infernal de violence qui est téléguidé par des idéologies venues de l'extérieur, celles d'Al-Qaida et de Daech", poursuit le responsable. M. Annadif donne aussi des détails autour de sa nouvelle mission. "Contrairement à la mission de paix que je présidais depuis 5 ans (...) je pars dans un bureau régional qui couvre 15 pays. Il interagit également avec un certain nombre d'organisations comme la CEDEAO et l'Union Africaine, le Groupe G5 Sahel, et c'est donc une responsabilité beaucoup plus politique, tournée vers la diplomatie préventive et la médiation". Retrouvez l'intervention exclusive de Mahamat Saleh Annadif dans son intégralité dans cet extrait.