Les bureaux de vote ont ouvert dimanche 7 février en Equateur pour des élections générales visant à élire nouveau président du pays sud-américain, 137 membres de l'Assemblée nationale (Parlement) et cinq délégués au Parlement andin. Lors d'une cérémonie au siège du Conseil national électoral (CNE) à Quito, la présidente de l'organisation, Diana Atamaint, a officiellement lancé le scrutin qui durera dix heures et auquel sont appelés 13 millions d'électeurs. Atamaint a souligné les mesures prises pour prévenir la propagation du Covid-19 lors de ces élections, comme le port en permanence de masques et la distanciation sociale, appelant les électeurs à respecter ces règles. Elle a souligné que les électeurs, dont les cartes d'identité se terminent par un nombre pair, se rendront aux bureaux de vote entre 07H00 et midi, tandis que ceux titulaires de carte se terminant par un nombre impair doivent voter de midi jusqu'à la fermeture. Ces dispositions, a commenté le président du CNE, visent à "préserver la santé des Equatoriens et la démocratie". Intervenant également à cette occasion, la vice-présidente, María Alejandra Muñoz, qui représentait le chef de l'Etat, Lenín Moreno, a appelé à une participation massive, dans le respect des mesures sanitaires de préventions exigées par les autorités. Le CNE a prévu 4.276 circonscriptions électorales pour 39.915 "commissions de réception des votes" (JRV, bureaux de vote), 611 de plus que lors des dernières élections de 2019, dans le but d'éviter les foules. De même, il est prévu que 936 bureaux de vote soient installés à l'étranger dans les trois circonscriptions électorales: Amérique latine, Afrique et Caraïbes; Europe, Asie et Océanie; et les Etats-Unis et le Canada. Le processus électoral équatorien sera suivi par 2.134 observateurs nationaux et 225 observateurs internationaux d'entités telles que l'Union européenne et l'Organisation des Etats américains (OEA). Seize candidats participent à l'élection présidentielle, dont une femme, Ximena Peña. Dans un contexte de crise économique aggravée par la pandémie qui a sévèrement touché ce pays andin, Andrés Arauz (36 ans), de la coalition Union pour l'espérance (gauche) et Guillermo Lasso, 65 ans, chef de l'opposition conservatrice, sont les favoris d'après les sondages. Les sondages sont interdits depuis dix jours, mais le dernier de l'institut Market les créditait respectivement que de 32% et 21% des intentions de vote, ce qui rendra nécessaire l'organisation d'un deuxième tour.