L'Egypte a annoncé dimanche la réouverture à partir du 1er juillet prochain de ses aéroports, ainsi que de plusieurs stations balnéaires, fermés à cause de la pandémie du nouveau coronavirus. Les vols reprendront "entre l'Egypte et les pays qui rouvrent leurs espaces aériens", a précisé le ministre égyptien de l'Aviation, Mohamed Manar, lors d'une conférence de presse au Caire. Pour sa part, le ministre du Tourisme et des Antiquités Khaled El-Enani a indiqué, lors de la même conférence de presse, que trois gouvernorats, connus pour leurs stations balnéaires, seront autorisés à accueillir les touristes à savoir la Mer rouge, le Sud-Sinaï (est) et Marsa Matrouh (nord). "Nous avons choisi ces trois gouvernorats car ils sont côtiers, loin des grandes agglomérations et ont enregistré les plus faibles nombres de contaminations au virus", a-t-il expliqué, annonçant "la suppression du visa touristique entre le 1er juillet et le 31 octobre" en vue d'encourager les touristes étrangers à venir. Il a en outre affirmé que la réouverture des autres hauts lieux du tourisme égyptien comme les pyramides de Guizeh, le musée du Caire, ou le temple de Philae se fera "progressivement", relevant que son pays souhaite préserver sa réputation en tant que marché touristique. Pour accueillir les touristes, 232 hôtels ont obtenu des autorisations de rouvrir, après avoir mis en place des mesures sanitaires strictes telles que l'espacement des tables de restaurant ou encore l'utilisation des ascenseurs à 50% de leur capacité. Les contrevenants se verront retirer leur autorisation, a averti le ministre. Depuis le mois de mars, les autorités ont pris des mesures pour endiguer la propagation du virus, dont la suspension du trafic aérien, la fermeture des écoles, des sites religieux et touristiques. L'Egypte, pays de 100 millions d'habitants, a enregistré environ 43.000 cas de Covid-19, dont près de 1.500 morts, selon les chiffres officiels. Depuis fin mai, les autorités rapportent plus de 1.000 nouvelles infections quotidiennes, et le syndicat des médecins a mis en garde contre un "possible effondrement total du système de santé".