Les Maliens votaient dimanche pour élire leur Parlement en renforçant les mesures d'hygiène contre le Covid-19, qui avec les violences jihadistes et l'enlèvement du principal opposant ont installé une atmosphère fébrile dans le pays. Le Mali a officiellement déclaré 216 cas confirmés et 13 décès. Des kits sanitaires ont été placés dans « 96,2% des centres et bureaux de vote » visités à travers le pays par la Synergie, a affirmé dans un communiqué cette plateforme d'organisations qui a déployé des observateurs lors d'élections. « Le personnel électoral portait des masques dans 87,2% des bureaux visités », a affirmé la Synergie. Pour endiguer l'épidémie, un couvre-feu nocturne a été institué, les écoles ont été fermées, des restrictions imposées aux activités. Le vote, prévu jusqu'à 18H00 (locales et GMT), se déroulait également en province, notamment à Ségou et Mopti (centre) et Gao (nord). Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a pris l'engagement que « toutes les mesures sanitaires et sécuritaires requises (seront) rigoureusement appliquées » dimanche.
Ce soir, j'ai énoncé les mesures sociales prises face au Covid 19, dont un fond de 100 Mds de CFA et la suspension des factures d'électricité et d'eau pour les + démunis. J'exhorte tout le monde à suivre les conseils de nos braves agents de la santé. Vive le Mali. — Ibrahim Boubacar Keita (@IBK_PRMALI) April 10, 2020
L'enjeu de ces élections est de taille. Il s'agit de renouveler un parlement élu en 2013 et dont le mandat devait s'achever en 2018.