L'annonce a été faite par l'Exécutif des Musulmans de Belgique (EMB), l'instance représentative du culte islamique et de la communauté des musulmans en Belgique. En effet, l'EMB préconise de s'adapter cette année au mieux pour le mois de Ramadan. Face aux mesures sanitaires et aux contraintes liées au Covid-19, l'instance recommande à la communauté musulmane engagée en première ligne dans la lutte contre la pandémie et de fait faisant face à des circonstances difficiles, de pouvoir reporter le jeûne du mois de Ramadan. Ainsi, à titre exceptionnel, si les jeûneurs « rencontrent des difficultés insurmontables », surtout s'ils font partie du personnel des hôpitaux, des maisons de repos et des pompes funèbres, l'EMB agrée cette rupture. De même pour le milieu carcéral, qui rencontre actuellement un vrai manque de personnel. Dans ce sens, cette année les prisons ne pourront pas assurer la distribution d'iftar aux détenus musulmans. « Si les détenus rencontrent des difficultés pour observer le jeûne dans des conditions normales, ils peuvent dès lors exceptionnellement rompre leur jeûne et le reporter », indique l'EMB dans un communiqué. Un mois de Ramadan particulier cette année également pour les prières de Tarawih. Les prières du soir non-obligatoire durant le mois saint, ne pourront se faire que chez soi, puisque les mosquées resteront fermées et n'organiseront pas non plus de rupture de jeûne collectives. L'instance rappelle ainsi dans ce document qu'il est formellement interdit d'inviter des proches, amis et voisins pour les rassemblements à domicile après les repas, afin de respecter les exigences du confinement sanitaire. A savoir que la Grande mosquée de Bruxelles s'engage à diffuser des discours religieux sous forme de capsules vidéos, « pour soutenir les musulmans et leur permettre de continuer à vivre leur spiritualité dans la sérénité », explique l'EMB. Cette année en Belgique, le mois sacré devrait commencer le 24 avril.