Les attaques de panique ou les crises d'angoisse sont très fréquentes chez les adolescents. Il s'agit d'un malaise psychique et physiologique qui survient inopinément face à un danger inexistant, une situation de grand stress ou de peur extrême. Quand faut-il s'inquiéter et comment prévenir ces crises ? Réponse avec Dr Salima Benmouama, psychiatre, diplômée en Thérapie cognitive et comportementale (TCC) et en addictologie, dans ce nouveau numéro de «Nfehmou Ouladna» : Il faut savoir que la peur est un état physiologique naturel, à l'instar de la joie, la colère, la tristesse… Toutefois, la panique est une montée soudaine de peur ou un fort malaise ressentis face à un changement ou une situation redoutée (peur, stress)… Les attaques de panique sont des crises d'angoisse incontrôlables, qui surviennent à l'improviste et peuvent durer de quelques minutes à quelques heures. Le cercle vicieux des symptômes Le caractère récurrent des crises d'angoisse est invalidant. Il est en soi un élément déclencheur de certains symptômes car les personnes concernées vivent toujours avec l'angoisse de voir ressurgir de nouvelles attaques. Cette crainte omniprésente peut accélérer les palpitations (accélération du rythme cardiaque), le principal symptôme des attaques de paniques souvent accompagné d'autres manifestations physiques comme les sueurs, une sensation d'étouffement, les tremblements et des douleurs thoraciques associés aux symptômes psychiques dont les idées noires. Stimulé par un bruit ou des sensations d'angoisse, le cerveau réagit même face à un danger inexistant, en sécrétant de neurotransmetteurs et/ou des hormones qui vont provoquer qui une série de réactions (les symptômes cités ci-dessus). Prévenir pour mieux guérir Il existe deux types de traitement : Une prise en charge psychothérapeutique et un traitement médicamenteux qui repose sur la prescription, à court terme, d'anxiolytiques et un traitement de fond, à base d'antidépresseurs. La thérapie comportementale et cognitive, quant à elle, repose sur des séances d'écoute et d'interrogatoire et d'autres techniques qui permettront au patient d'adopter de nouveaux comportements face à ses phobies pour apprendre à mieux les gérer voire les surmonter.