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Ennakl Automobiles : Le téléphone arabe fera le reste…, en bien ou en mal
Publié dans Finances news le 24 - 06 - 2010

* Une démarche courageuse qu’il faudra accompagner de manière très professionnelle.
* Histoire de donner le bon signal aux autres entreprises de la région potentiellement cotables.
Evènement… et/ou non événement ? Peut-être bien les deux. C’est sous cet angle que l’on peut d’emblée apprécier la double cotation de la société Ennakl Automobiles, filiale du Groupe Princesse Holding, sur les places boursières casablancaise et tunisienne.
D’abord, c’est un événement de par la symbolique que cette cotation sur la Bourse de Casablanca représente. Mohamed El Kettani, PDG du Groupe Attijariwafa bank, n’a d’ailleurs pas dit autre chose lors de la présentation de l’opération à la presse lundi dernier. Selon lui, «c’est un événement heureux et historique dans le processus d’intégration économico-financier maghrébin qui symbolise le rapprochement entre deux économies dynamiques». On ne peut que souscrire à ces propos, surtout après deux années de… panne sèche où aucune entreprise marocaine n’a osé franchir le pas de la cotation. Sous ce rapport donc, la démarche du leader de la distribution automobile tunisien est on ne peut plus courageuse. Il a osé là où d’autres sociétés marocaines potentiellement cotables ont une attitude bien frileuse…, malgré tous les efforts déployés par la Société gestionnaire dans le cadre notamment de la Caravane de la Bourse. Comme quoi, quand on crève la dalle, il y a toujours un ami pour vous offrir à boire. Et la main tendue est venue de Tunis. En cela, l’espoir est, aujourd’hui, de voir d’autres entreprises nationales emboîter le pas à Ennakl.
Néanmoins, appréhendée différemment, c’est-à-dire au-delà de la symbolique, cette cotation à la BVC est un non événement. Simplement au regard de la taille de l’opération : 10% du capital pour moins de
200 MDH. On ne va certes pas cracher dessus. Bien au contraire. Comme le disait Socrate, «un homme qui a faim n'examine pas la sauce». Mais il ne faut guère s’attendre à ce que cette opération imprime une dynamique autrement plus importante à la place. A la limite, l’on assistera aux comportements spéculatifs habituels des petits porteurs inhérents aux lendemains d’introductions en Bourse, avant que les institutionnels ne s’accaparent du peu de flottant… pour le planquer. Avec comme conséquence logique une valeur qui sera pénalisée par son illiquidité.
Les acteurs de cette opération en sont d’ailleurs conscients. Et s’en remettent volontiers à l’évolution probable de la réglementation actuelle devant permettre d’assurer une certaine fongibilité; autrement dit, un décloisonnement progressif pour offrir aux investisseurs marocains ayant acquis des titres Ennakl sur la place casablancaise, la possibilité de les céder sur la Bourse de Tunis et de rapatrier les produits de la cession à Casablanca. Et vice-versa. La question est de savoir quand est-ce que cela sera possible. Tant que c’est un problème d’ordre réglementaire, il est difficile de répondre à cette interrogation. Surtout pour qui connaît la lenteur de nos administrations.
Il reste néanmoins une autre alternative : céder ultérieurement une autre partie du capital sur la Bourse de Casablanca. Mohamed Sakher
El Materi, le jeune PDG d’Ennakl Automobiles, souscrit volontiers à cette idée. Sauf que, dit-il, «quel que soit le capital à céder, nous resterons toujours majoritaires à hauteur d’au moins 51%». Avec au total 40% du capital déjà mis sur les marchés tunisien et marocain, le calcul est vite fait.
Encore faut-il préciser que cette éventualité reste corollée à la réussite de la présente opération. Mais sur ce point précis, il n’y a visiblement pas de doute : l’opération devrait être sur-souscrite, avec probablement une clôture anticipée à partir d’aujourd’hui, jeudi 24 juin. Simplement parce qu’au-delà même des fondamentaux de la société (voir Valeur de la semaine), la diète aura été longue pour les investisseurs nationaux.
En tout cas, pour la première fois que la Bourse de Casablanca a l’opportunité d’accueillir une société étrangère, l’occasion est donnée d’étaler… cette hospitalité marocaine que l’on vante tant. Cela, en accompagnant valablement Ennakl dans la démarche de transparence dans laquelle elle s’inscrit aujourd’hui. Pour dire que les différents intervenants du marché, au-delà des discours de circonstance, doivent faire preuve de professionnalisme et d’éthique; l’essentiel n’étant pas d’avoir de l’expertise, mais de l’utiliser à bon escient. Au service du bon fonctionnement du marché. Ce qui n’est, souvent, malheureusement pas le cas, au regard notamment des nombreux scandales qui ont émaillé la place dans un passé récent (manipulations de cours, soupçons de délit d’initié, guéguerre à coups de notes de recherche entre sociétés de Bourse…).
La balle est donc désormais dans leur camp. Surtout qu’il ne faut pas voir en cette introduction en Bourse d’Ennakl une «petite opération», mais plutôt un signal donné à toutes les entreprises de la région qui doivent voir en notre place un modèle de modernisme, de transparence et de crédibilité.
Un signal qui, s’il est bien perçu, donnera à ces entreprises l’envie de venir avec, en premier, les autres filiales du Groupe Princesse Holding. Et l’on n’aura nullement besoin de les démarcher; cela se fera naturellement via… le téléphone arabe. Dans le cas contraire…


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