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Mohamed El Kettani : Un sans faute… pour le moment
Publié dans Finances news le 03 - 06 - 2010

* Discret et humble, il est apprécié par ses pairs et par la communauté des affaires.
* Il est crédité d’un bilan plutôt favorable à la tête d’Attijariwafa bank.
* L’ONA a néanmoins «repris le contrôle» sur le groupe bancaire.
Cela fait maintenant plus de deux ans que Mohammed El Kettani préside aux destinées d’Attijariwafa bank. C’est peu. Mais c’est beaucoup également, au regard notamment du travail effectué depuis sa nomination. Aujourd’hui, quel bilan dresser de sa présidence ?
La réponse à cette interrogation semble faire l’unanimité. Pour plusieurs observateurs en effet, «il fait un sans faute pour l’instant et dirige d’une main de maître le groupe bancaire».
Ces propos invitent cependant à une certaine réserve, dès lors qu’ils rappellent ceux tenus au lendemain de la nomination de son prédécesseur, Khalid Oudghiri, à la tête du Groupe. Que de propos dithyrambiques avaient, en effet, accompagné l’«intronisation» de ce dernier ! Que d’éloges pour ce banquier dont la jeunesse et la compétence avaient été brandies pour légitimer le tapis rouge auquel il a eu droit ! Que d’égards pour un Oudghiri devenu alors incontournable dans le monde des affaires !
Mais la suite, pour ne pas dire la fin, fut bien moins glorieuse (www.financesnews.ma) pour un homme à qui l’on prédisait un brillant destin. Sa décadence fut à la hauteur de sa popularité. Et ceux qui, à ses débuts, l’encensaient et le courtisaient, ont été les premiers à le «fusiller» lorsqu’il a été poussé vers la porte de sortie.
Pour autant, comparaison n’est pas raison. Car, s’empresse d’ajouter une source interne au Groupe Attijariwafa bank, «Kettani et Oudghiri, ce sont deux personnalités et deux tempéraments complètement différents; ce qui fait d’ailleurs toute la différence et légitime la réussite actuelle du premier cité». Une réussite que d’aucuns attribuent à son abnégation, son sens de l’écoute, mais également et surtout à ses qualités humaines. «Au contraire d’un Oudghiri assez autoritaire et très entêté qui, souvent, prenait des décisions unilatérales, ce qui a d’ailleurs causé sa perte, Kettani a un sens profond du dialogue et de la concertation. C’est pourquoi ses collaborateurs lui vouent une certaine admiration et qu’il n’a aucune difficulté à mobiliser efficacement les compétences du Groupe Attijari autour de ses projets structurants», précise-t-il, et d’ajouter «c’est ce qui fait de lui un bon manager».
Il est vrai que, dès sa nomination, cet homme effacé, que l’on croirait à la limite timide, a été crédité d’un préjugé favorable. Ce qui n’a fait que se confirmer avec le temps.
Il faut dire aussi que, contrairement à ses prédécesseurs, Kettani a un avantage souvent tu, mais qui peut aisément expliquer son ascension : c’est un pur produit de la «maison» où il a passé pratiquement trois décennies et dont il s’est fortement imprégné de la philosophie et de la culture. Son humilité et son dévouement pour le travail ont fait le reste et justifient actuellement toute la sympathie et la reconnaissance dont il jouit auprès de ses pairs et des milieux d’affaires. Quand bien même cela n’a pas toujours été facile, particulièrement à cette époque où un vent frais circulait entre Khalid Oudghiri, qui présidait alors aux destinées du groupe bancaire, et lui.
L’ONA reprend la main
La nomination de Mohamed El Kettani à la tête du Groupe Attijariwafa bank s’est incontestablement accompagnée d’une redéfinition du rôle de l’ONA et de son implication effective dans le plan de développement stratégique de l’établissement bancaire. «Sous le magistère de Oudghiri, Attijariwafa bank avait pris une certaine indépendance vis-à-vis de l’ONA par rapport à certains choix stratégiques et disposait d’une marge de manœuvre assez importante, pour ne pas dire que Oudghiri s’était octroyé trop de libertés», fait remarquer un expert du marché financier. «Cette situation est aujourd’hui révolue, puisque les pouvoirs de décision sont recentrés au niveau de l’ONA. La holding a entièrement repris le contrôle et Kettani agit de concert avec sa hiérarchie», souligne-t-il, et d’ajouter que «c’est une bonne chose pour lui, d’autant plus que tout ce qu’il entreprend sur le plan stratégique est avalisé par sa hiérarchie».
Une stratégie qui ne s’inscrit cependant pas en rupture par rapport à celle qu’avait initiée Oudghiri. Bien au contraire, elle s’insère dans la même lignée, même si c’est de manière encore plus soutenue. «Attijariwafa bank a actuellement une stratégie résolument tournée vers la croissance à l’international avec, en parallèle, un positionnement fort sur le marché local», confirme notre source.
En cela, Attijariwafa bank est aujourd’hui réputée pour son «nomadisme bancaire», lequel l’a conduite à brouter dans les prés maghrébin et ouest-africain, mais également dans les champs de l’Afrique Centrale, faisant du partenariat sud-sud une locomotive pour son développement. C’est dire que le leadership actuel de la banque et ses ambitions africaines, notamment à travers la recherche permanente de nouveaux relais de croissance, paraissent plus que légitimes.
Pour l’instant en tout cas, cette odyssée africaine de l’établissement bancaire est teintée de réussite, en ce qu’il entraîne sur son sillage un management opérationnel dynamique et capable de suivre, de manière efficace et efficiente, les mutations de l’environnement et l’élargissement de la présence géographique du groupe.
Et en véritable chef d’orchestre, Mohamed El Kettani s’assure, sans triomphalisme aucun, que le groupe bancaire joue bien sa partition africaine…., sans fausse note surtout.
Pari réussi…. pour l’instant.


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