Où placer son argent ? C'est la question que se posent nombre d'investisseurs, surtout au regard de la conjoncture économique actuelle. Aujourd'hui, seul un instrument de placement sort du lot : la Bourse, et plus précisément le marché Actions qui offre un rendement de l'ordre de 14%. Pour l'instant en tout cas. A côté des placements en actions, les autres outils disponibles sur le marché font bien pâle figure. Avec notamment des rendements qui, pour la plupart, rapportés au taux d'inflation, sont quasiment nuls, voire négatifs. La «théorie financière» est donc bien respectée : c'est le placement le plus risqué qui rapporte le plus. Le problème, c'est que bien peu de personnes osent s'aventurer sur le marché boursier, dont l'histoire récente rappelle que beaucoup d'investisseurs-spéculateurs ont mordu la poussière en voulant trop gagner. En cela, la «complexité» de la Bourse, la notion de «risque» qu'elle sous-tend constituent aujourd'hui autant d'obstacles favorisant l'orientation de l'épargne vers les placements dits classiques. Qui assurent au moins une protection contre les mauvaises surprises, quand bien même ils ne sont plus guère assez rentables par les temps qui courent. Elle est bien loin l'époque où les comptes sur carnets, par exemple, garantissaient des taux de rendement net de 7, 8, voire 9%. Il faut dire que leur indexation aux bons du Trésor à 52 semaines, mesure qui visait essentiellement à rendre leur rémunération plus sensible à l'évolution des conditions du marché, a été la cause de leur manque d'attractivité actuelle. Rémunérés en ce premier semestre au taux de 2,87%, ils continuent pourtant à toujours constituer le refuge des épargnants prudents, voire frileux, et représentent une part importante des ressources bancaires. Alors, où placer son argent ? A défaut de la Bourse ou des placements classiques, il y a toujours les bonnes vieilles méthodes de grand-mère: la thésaurisation. Quoique sous le matelas ou dans la vielle malle, on n'est jamais à l'abri d'un vol ou d'un incendie (sic !).