* La 2ème Conférence Internationale sur la micro-finance et les Nouvelles technologies s'est déroulée à Marrakech afin d'aider à une meilleure pénétration des zones enclavées et réduire les coûts des opérateurs. * Ces derniers comptent sur un appui décisif du mobile banking pour augmenter la participation de bénéficiaires du micro-crédit. Les professionnels de la micro-finance et les fournisseurs des systèmes d'information se sont donné rendez-vous à la ville ocre pour faire le point sur les innovations dans les TI qui peuvent contribuer au développement du secteur. Les technologies actuellement disponibles à travers le mobile banking tendent avant tout à «un partage des connaissances entre les 13 associations qui comptent 12 millions de clients et un encours de 5,5 milliards de DH», souligne Mustapha Bodouj, Directeur général de la Fondation Banque Populaire pour le micro-crédit. «Nous sommes attentifs aux évolutions technologiques qui peuvent aider à la baisse des coûts des transactions, surtout au sein du rural», souligne t-il. Tous les intervenants comptent sur un appui décisif du mobile banking dans la hausse du nombre des bénéficiaires du micro-crédit. L'impératif de la relation de confiance entre le client et le réseau impose une fluidité au niveau du «cash out». Le D.G de Méditel, Mohamed El Mandjra, souligne dans ce sens que «la recharge électronique adoptée comme modèle de paiement inspire désormais confiance. Nous faisons 400.000 transferts d'argent par jour, alors que notre concurrent fait deux fois ce seuil, ce qui donne un total de 1,2 million de transactions par jour même si la valeur des transactions est à 80% en dessous de 20 DH». Le DG de Méditel ajoute que «le grand avantage de la recharge électronique télécom est qu'il a réussi à développer auprès du client l'instinct d'aller payer une recharge sans avoir besoin d'une carte matérialisée. Ce savoir-faire est tout à fait transposable au «mobile money», conclut-il. Certaines expériences réussies présentées lors de cette conférence internationale ont montré que les opérateurs télécom peuvent remplir des rôles classiquement tenus par des banques. Et surtout aider à une meilleure pénétration des zones enclavées et à la réduction des coûts des transactions. Dans tous les cas, les associations de micro-crédit à croissance rapide doivent réformer leur système d'information et de paiement.