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Mohamed Horani : Le patron des patrons optimiste, mais prudent
Publié dans Finances news le 18 - 02 - 2010

* 8 mois après son élection, le président de la CGEM fait le point sur ce qui a été fait et trace les grandes lignes du plan d’action correspondant à son mandat.
* Organiser les actions de la confédération à l’international, via les 32 conseils d’affaires, s’avère être le principal challenge de Horani.
* Un droit «d’ingérence» dans le système éducatif est réclamé par le patron des patrons afin que l’entreprise et l’enseignement au Maroc ne se tournent plus le dos.
Invité par Finances News au sein de ses locaux, le président de la CGEM semblait être serein quant à la définition de la stratégie à suivre au cours de la période 2009-2013. Le slogan prôné par la CGEM, «L’entreprise marocaine : oser et innover», ne veut pas se transformer en une coquille vide au moment où «la Confédération est aujourd’hui sur plusieurs projets parallèles à la fois», lance sur un ton confiant Horani. «Cela fait à peine
8 mois que j’ai été élu à la tête de la CGEM, souligne-t-il, et ce n’est pas suffisant pour faire une évaluation provisoire même si cette période a servi à redynamiser des structures existantes comme la vice-présidence». En effet, les vice-présidents de la CGEM n’occupent plus un poste honorifique et sont désormais responsables de «pôles».
Organiser les actions de la Confédération à l’international, via les 32 Conseils d’affaires, s’avère être parmi les principaux challenges de Horani. «Nous avons préparé une sorte de guide pour organiser nos actions à l’international», souligne le président de la CGEM qui estime surtout que ces Conseils «ont été souvent inactifs et gérés d’une manière presque informelle». La règle de rendre compte par écrit a été mise en place ainsi que de nouvelles règles de nomination des présidents de ces Conseils. «Un Conseil des conseils d’affaires a aussi été instauré, a révélé Horani, qui regroupe les présidents et qui doit impérativement se tenir 2 fois par an. Ce Conseil des conseils va d’ailleurs se réunir dans les meilleurs délais». Le président de la CGEM semblait être conscient de l’enjeu de cette restructuration au moment où les relations internationales de la CGEM sont revenues au devant de la scène avec son inscription à l’ordre du jour du Conseil National de l’Entreprise, tenu durant ce mois de février.
La coordination avec le gouvernement retient aussi l’attention de la Confédération. «Dans les stratégies sectorielles, les divergences qui peuvent survenir entre le privé et les pouvoirs publics sont aussi parfois enregistrés au sein de la CGEM, explique Horani, faisant allusion notamment aux «mesures fiscales instaurées par les Lois de Finances qui peuvent être bénéfiques pour un secteur, mais pas nécessairement pour d’autres». Hormis ces divergences, «un des grands problèmes pour le patronat est de ne pas avoir de budget suffisant pour faire des études» afin de bien ficeler leurs remarques et doléances, reconnaît le président de la CGEM.
Revenant sur la contribution de la Confédération à la préparation de la Loi de Finances, Horani note que «le patronat a été raisonnable dans ses demandes vu la conjoncture actuelle difficile. On n’a pas trop insisté sur la baisse de l’IS dont le taux reste élevé, car il y a avait la baisse de l’IR qui était programmée en 2010».
Quant au dossier épineux de la formation, Horani est loin d’être pessimiste sur la compétence des lauréats de notre système d’enseignement. «Un système d’enseignement doit toujours donner l’information de base, souligne-t-il, tandis que les besoins de l’entreprise bougent d’une manière exponentielle», faisant allusion notamment au hiatus toujours existant entre le contenu de l’enseignement et les besoins de l’entreprise.
«Une solution a été trouvée pour les CSF (Contrats Spéciaux de Formation), note le président de la CGEM, qui reconnaît que la formation a été le parent pauvre ces dernières années. Nous revendiquons un droit d’ingérence dans notre système éducatif car nous sommes les clients de ce système», affirme-t-il.
Aux yeux du patron des patrons, «les stages sont un fiasco au sein des entreprises, que ce soit pour les chances d’avoir un stage ou au seuil de l’encadrement qu’ont les stagiaires». Ce constat amer du président de la CGEM ne semble nullement découler d’une logique nihiliste, mais tente de décrire la réalité des stages qui sont des périodes de préembauche ou de perfectionnement irremplaçables. Il faut noter aussi que Horani ne semble pas aussi séduit par les points de vue qui minimisent la compétence des lauréats marocains. Citant l’exemple du tourisme, Horani croit en la possibilité d’avoir des lauréats formés aux standards reconnus au niveau international.
S’agissant des mesures de soutien aux entreprises durant la période après-crise, le président de la CGEM dégage d’abord les bienfaits de cette difficile période sur la collecte des données statistiques. «On a mis en place un véritable tableau de bord sur l’économie, se félicite Horani, à travers notamment le Comité de veille stratégique qui est un excellent instrument de pilotage de notre économie». «Le comité se réunit une fois par mois, et la CGEM a proposé que cette structure soit institutionnalisée, car cet organe de pilotage de notre économie est un grand acquis», souligne d’un ton confiant le président de la Confédération.
S’agissant des critères du soutien au secteur productif, celui de la sauvegarde de l’emploi est prédominant. L’entreprise doit s’engager à ne pas licencier plus de 5% de son effectif. Horani a révélé que «le taux de licenciement pour les entreprises qui n’ont pas bénéficié de l’aide a été en moyenne de 11%, alors qu’il n’a pas dépassé 0,3% pour les entreprises qui ont été sélectionnées pour les aider au niveau de leurs charges sociales». «On a aidé les entreprises qui peuvent rebondir et celles qui sont vouées à l’export avec une équité qui a été respectée», a insisté le patron des patrons qui demeure satisfait par la rationalisation du soutien financier de l’Etat.
L’optimisme affiché par Horani vis-à-vis de divers chantiers de la CGEM n’englobe pas son évaluation de la sortie de crise. «Il y a une reprise, mais elle reste fragile, reconnaît-il. Autrement dit, il y a des secteurs qui vont encore pâtir du taux de chômage inquiétant qui persiste chez les partenaires de notre pays». Rapportant les chiffres du FMI concernant ses prévisions à la croissance, le président de la CGEM insiste pour que la vigilance reste de mise.


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