* Les sociétés industrielles devraient afficher un résultat de 19,2 Mds de DH, soit 12,6% de plus quen 2008. * Limmobilier tire son épingle du jeu et offre au marché 45% de bénéfices supplémentaires. En dehors des holdings et des sociétés du secteur financier, le reste des valeurs de la place peut être rassemblé dans un seul regroupement, à savoir lindustrie. Sur ce segment, les réalisations commerciales des entreprises de la cote industrielle et de négoce ont reculé de 11,9% à 64,7 Mds de DH au premier semestre de lannée. Cette contre-performance sexplique en grande partie par le recul de 41,7% à 13,2 Mds de DH des revenus du secteur des Pétroles et Mines, non compensée par le chiffre daffaires généré par Maroc Telecom, lequel sélève à près de 14,6 Mds de DH en accroissement de 1,9% seulement. Au terme de lannée, les analystes sattendent à ce que la cote industrielle affiche une bonification de 12,6% de ses gains à 19,2 Mds de DH. «Cette évolution devrait intégrer la hausse de 45% des bénéfices du secteur de limmobilier à 2,6 Mds de DH en 2009», ajoutent les analystes de BKB. En effet, le secteur devrait être porté, en premier lieu, par les réalisations du Groupe Addoha. Il est prévu que le fleuron dAnas Sefrioui dégagerait un RNPG de 1,70 Md de DH au terme de lexercice en cours, soit une hausse de 210 %, suite notamment à lachèvement de plusieurs projets pour lesquels le groupe sest engagé et dont les livraisons ont été réalisées au cours de lexercice 2009. De son côté, Alliances Developpement Immobilier profiterait, outre la livraison de certains projets (notamment celui dAl Maaden), de sa stratégie de croissance externe, en dépit des difficultés dans la mise en place de synergies de coût et pour lesquelles le groupe a procédé à une restructuration de ses charges opératoires. «Dans un contexte dincertitudes concernant lévolution du marché de limmobilier, nous restons confiants quant à lévolution du groupe, notamment grâce à une diversification payante des métiers, une réserve foncière importante, ainsi quun plan dinvestissement riche étalé sur trois années, en sactivant davantage sur le segment intermédiaire», concluent les analystes de Sogebourse. Enfin, avec un RNPG attendu en hausse de 15,5% seulement, CGI restera le petit poucet du secteur, au moins au terme de lexercice en cours. Son bénéfice annuel ne devrait donc pas dépasser 438 MDH en 2009, avant que le groupe natteigne sa vitesse de croisière en affichant une progression dépassant les 72% pour le compte du prochain exercice. Cest du moins sur quoi tablent les analystes de la place. Sur un autre registre, longtemps considéré comme un secteur refuge, lagroalimentaire continue à safficher au vert en 2009. Cependant, les analystes de la place constatent un léger essoufflement dans la capacité bénéficiaire du secteur, puisque cette dernière ne devrait sapprécier que de 2,5% au terme de lannée 2009 pour se fixer à 1,6 Md de DH. Les filiales de lONA saccaparent, bien évidemment à elles seules, la part du lion dans ces bénéfices et, partant, soufflent le chaud et le froid sur le secteur agroalimentaire. En effet, si Lesieur et Centrale laitière promettent des résultats en progressions respectives de 3,7% à 163 MDH et 10% à 513 MDH, Cosumar exerce quant à elle un effet négatif sur les performances du secteur avec des prévisions tablant sur un effritement de 4,8% de sa capacité bénéficiaire à 476 MDH. «Cosumar table pour 2009 sur une production locale de 409.000 tonnes contre 466.000 tonnes une année auparavant, en raison des inondations dans le périmètre du Gharb-Loukkos», explique une source au sein du marché. Par ailleurs, malgré le contexte défavorable dans lequel elle a évolué, la société des Brasseries du Maroc tirerait son épingle du jeu au terme de lannée 2009 et réaliserait un bénéfice net en appréciation de 3,6% à 342 MDH. Enfin, lindustrie métallurgique risque de pénaliser fortement les réalisations du marché. En terme de résultat net, ce secteur devrait générer 64% de gains de moins au terme de 2009. Et cest le sidérurgiste Sonasid qui en est le premier responsable, avec une capacité bénéficiaire qui se délaisserait de 68% en 2009 pour sétablir à 282,5 MDH. Ces prévisions pessimistes trouvent leur légitimité dans la baisse des prix de vente de Sonasid dans le sillage du repli des tarifs sur le marché local. De plus, la filiale dArcelor Mittal devra se faire à lexacerbation de la concurrence locale suite à linstallation prévue de nouveaux laminoirs des sociétés Somasteel et Ynna Steel à horizon 2010. Etant le second opérateur du secteur, Aluminium ne pourrait pas compenser les baisses prévues de Sonasid, et ce en raison de la faible volumétrie de son activité. En effet, même avec une progression de 20% de son résultat net au terme de lannée, Aluminium du Maroc natteindrait que 67 MDH de gains, ce qui reste très peu influent sur la performance globale du secteur métallurgique.