* Bonne performance économique de l'ensemble des secteurs représentés à la Bourse de Casablanca. * Le marché réagit favorablement et presque tous les indicateurs affichent de bons gains. Les sociétés cotées auront tenu toutes leurs promesses de croissance en 2006. À l'exception de quelques valeurs peu liquides, la quasi-majorité des valeurs de la place ont cartonné avec des résultats en forte progression. Les performances, publiées tout au long du mois de mars, ont confirmé les prévisions du marché et ont dissipé les craintes d'une forte correction, que beaucoup d'observateurs appréhendaient au vu de l'extraordinaire évolution des indices boursiers durant l'année écoulée et même depuis le début de l'année, qui laissait croire à la formation d'une véritable bulle financière. Ainsi, l'impact des publications des résultats des sociétés cotées est passé presque inaperçu. Aucun mouvement brusque n'a été enregistré ni à la hausse ni à la baisse, sauf quelques-uns, un peu modérés ayant trait principalement à des opérations de prises de bénéfices tout à fait normales. Il semble ainsi que les «supers gains» réalisés par le marché demeurent en ligne avec les performances des sociétés cotées et n'ont rien d' exagérés. Aussi, les performances boursières réalisées par toutes les valeurs du marché ne sont que la résultante de l'anticipation des investisseurs des résultats financiers et opérationnels de l'année 2006. Une année qui a été marquée par un boom économique à tous les niveaux. En témoigne le taux de croissance du PIB qui s'est élevé à +8,1%, dont une bonne partie est issue, rappelons-le, et contrairement à l'habitude, des activités non agricoles. Une bonne tenue de l'économie industrielle donc, conjuguée à une très bonne année agricole, qui n'a pas manqué d'installer un certain climat de confiance au sein du marché, propice à l'investissement. Confiants donc dans les résultats de l'économie du pays et, par ricochet, des sociétés cotées qui deviennent de plus en plus représentatives du tissu économique national, les investisseurs ont mis le pactole en Bourse et les valeurs du marché ont répondu plus que favorablement en affichant des résultats pour le moins bons. Tour d'horizon des diverses réalisations. La capacité bénéficiaire s'accroît... Globalement, les sociétés inscrites à la cote ont dégagé, dans la lignée de l'évolution de leurs agrégats d'exploitation, une capacité bénéficiaire en amélioration de +17,4% par rapport au niveau affiché en 2005. Par secteur, le résultat net des financières signe une évolution notable de 37% à 5,2 Mds DH due notamment à la poursuite de la réduction de la charge de risque. Les banques se hissent en tête de peloton, générant 93,1% du total de la capacité bénéficiaire contre 92,4% en 2005. Pour leur part, les établissements de crédit à la consommation et de crédit-bail inscrivent des capacités bénéficiaires en progression de 20,8% pour les premiers et 35,3% pour les seconds. Côté assurances, leur capacité bénéficiaire s'est bonifiée de 65%, tirée essentiellement par la performance significative de Wafa Assurance et pénalisée, par ailleurs, par la contre-performance d'Agma Lahlou Tazi qui a dégagé un bénéfice net en retrait de près de 6%. Les holdings et sociétés de portefeuille, tirant profit des réalisations soutenues du Groupe ONA, réalisent elles aussi un bon cru en accroissant leurs capacités bénéficiaires de 1,3 à 1,6 Md DH, soit une évolution de +24%. Côté industries, celles-ci capitalisent sur des performances opérationnelles en progression pour afficher un résultat net global de 12,4 Mds DH, soit un accroissement de 7,8% par rapport à 2005. Cet accroissement d'un exercice à l'autre profite de l'évolution positive des activités de Maroc Telecom qui draine une capacité bénéficiaire en hausse de 15,4% et des cimenteries avec une progression de 13,5%. Et le marché réagit positivement Les vertus des résultats positifs ont commencé à se faire sentir depuis le début de l'année. La surliquidité du marché et la chute continue des taux d'intérêt obligataires aidant, le marché a continué sur son trend haussier observé en 2006, comme en attestent les performances des principaux indices de la place. La performance économique de l'ensemble des secteurs a été reflétée fidèlement par le marché qui semble l'avoir anticipée très tôt. À noter toutefois l'ascension particulière de l'indice des Logiciels et Services informatiques qui gagne 61% à 1.427,33 points grâce notamment à la bonne progression des valeurs HPS (+55,1%), Matel (+55,7%) et IB Maroc (+48,2%). L'indicateur des équipements électroniques et électriques s'apprécie, quant à lui, de 53,6% à 9.657,1 points. Idem pour celui des assurances qui se bonifie de 48,2% à 3.158,84 points, talonné de près par les BTP qui gagnent 47,7% à 21.525,93 points. Dans une moindre mesure, et après son envolée spectaculaire en 2006, le baromètre de l'immobilier, représenté par Addoha, signe une timide hausse de 2,4% à 43.006,74 points. Inversement, des valeurs comme Involys, Fenié Brossette ou Oulmes semblent avoir corrigé leurs cours. Elles affichent, à l'heure où nous mettions sous presse, des contre-performances respectives de 11,53%, 31,06% et 11,21%. Une correction logique, jugent les observateurs, puisque elle leur permet d'être en ligne avec leur fondamentaux économiques.