Petit répit à la Bourse des Valeurs de Casablanca. Les deux principaux baromètres ont tendance à jouer au yo-yo après les sorties par le haut des dernières séances. Il n'empêche que malgré le calme plat du début de semaine, les clignotants boursiers sont toujours au vert, la capitalisation de la place se chiffrant à plus de 218 Mds de DH, grâce à la ruée vers IAM, ONA et Lydec. Après avoir évolué ces derniers temps en territoire positif, le marché casablancais a marqué une pause en début de semaine. Tandis que la séance de lundi dernier a été placée sous le signe du calme plat, mardi, les deux baromètres, le Masi et le Madex, n'ont pu gagner que 0,19% à 4.887,54 et 3.808,69 points respectivement. Pour rappel, au terme de la semaine du 14 au 20 juillet dernier, l'indice Masi avait gagné 3,16% par rapport à la semaine précédente. Dans le même temps, le volume des transactions avait marqué, d'une semaine à l'autre, une hausse de près de 618 MDH. Avec une capitalisation boursière se chiffrant désormais à plus de 218 Mds de DH, ces deux indices ont tout de même pu tirer vers le haut leur performance annuelle pour les faire tourner à plus de 8%. A l'instar des dernières séances, IAM, ONA, Lydec et, dans une moindre mesure, la bancaire CIH continuent de faire l'essentiel du négoce. Ainsi, mardi dernier, ce sont 155.566 titres de l'opérateur des télécommunications, IAM, échangés mardi à des cours variant entre 85,52 et 86,50 DH, qui ont transité par le marché central. IAM, dont le meilleur cours à l'achat a avoisiné 86 DH, dispose d'un PER (Price earning ratio) de 14,6 et d'un BPA (Bénéfice par action) de 5,93 DH. Idem pour 26.214 titres ONA traités à 966 DH, avec un pay-out de 189,81%; le BPA du titre du holding ressort à 13,17 DH. Au total et avec les 42.650 CIH à 62 DH et les 23.090 titres Lydec à 338,10 DH, ce même compartiment a pu engranger près de 143,9 MDH. Au passage, à noter que l'ex-OFS présente désormais un PER de 29,95% et un BPA de 2,41 DH. Pour sa part, et avec un rendement de 6,66%, le BPA de Lydec gravite autour des 27,51 DH. Néamoins, cette nouvelle recrue semble quelque peu s'essouffler, l'action tombant de 1,23%. Au niveau du gré à gré, 22.127 actions de la Marocaine Vie à 230 DH, 3.440 titres du transporteur CTM à 253 DH, ainsi que 2.000 Diac Salaf à 95 DH ont changé de mains pour rapporter près de 12,55 MDH. Sur ce même marché, à noter qu'un paquet de 1.700 titres de cette société de financement ont été traités au prix unitaire de 89 DH, rapportant ainsi 6,05 MDH. Evolution contrastée dans l'agroalimentaire Cela étant signalé, on s'attend à ce que ce statu quo persiste et que certaines sociétés cotées voient leur valeur afficher des tendances contrastées, du moins dans l'attente de la publication des résultats semestriels. C'est le cas notamment du secteur agroalimentaire, et notamment les entreprises opérant dans les boissons gazeuses qui pâtiraient de l'acharnement de la concurrence, en particulier à la suite du retour de Pepsi Cola sur le marché marocain, grâce à un accord de partenariat avec Les eaux minérales d'Oulmès. A contrario, la société cotée relevant du secteur laitier pourrait connaître une évolution qualitative dans le sillage des récents changements intervenus en 2004, à savoir la levée du blocus sur l'importation des génisses. Cette disposition devrait, en effet, contribuer à l'amélioration des conditions d'approvisionnement du secteur, mais ne serait ressentie qu'à moyen terme, tandis que le changement de réglementation fiscale devrait, indépendamment de la stratégie adoptée par les industriels privés et les coopératives, influer sur la configuration concurrentielle de la filière. Pour preuve, Centrale Laitière a enregistré, en fin de semaine dernière, une hausse de 5,79% à 6 400 DH; et à ce niveau de cours, la filiale Lait et Corps Gras du holding ONA offre un BPA estimé en 2005 à 3,9%. En revanche, on s'attend à une dégradation des conditions d'approvisionnements sur les marchés internationaux qui devrait continuer à affecter l'industrie oléagineuse. Cette parenthèse étant faite, côté news, à signaler que dans le cadre de la rationalisation et de la simplification de la structure des sociétés de financement marocaines contrôlées par le groupe français Cetelem, BMCI Salaf entre dans le giron de Cetelem Maroc via une opération de fusion-absorption. La prime de fusion s'établit à 16,7 MDH. A noter également que Corral Holding A.B. a transféré ses participations de 67% dans Samir à sa filiale Corral Holding Morocco.