* Les mesures envisagées pour lIR occasionnent pour le budget de lEtat ex-ante un manque à gagner dépassant 4,5 milliards de dirhams en 2009. * Lindice global du coût de la vie a grimpé récemment de 3,9%, soit le taux le plus élevé depuis lannée 1995. Lanalyse de développement, réalisée au cours de la période 2003-2007, a mis en avant la résilience avérée de léconomie nationale dans un contexte international perturbé. Lenregistrement des taux de croissance relativement favorables et la maîtrise de la forte volatilité macroéconomique, reflètent en grande partie lamélioration du processus de diversification de léconomie, en favorisant lémergence de nouvelles activités, notamment dans le secteur des services. En effet, le poids du secteur tertiaire sest renforcé de plus en plus pour atteindre environ 60% de la valeur ajoutée globale créée en 2008, contre 50% au début de la décennie. Les réformes sectorielles ont joué un rôle de premier ordre en terme dassainissement du climat des affaires assurant ainsi un environnement favorable à la dynamique actuelle. En comparant les performances des exportations nationales à celles mondiales, on constate que lévolution du profil de loffre exportable du Maroc, entre 1996 et 2005, na pas été suffisamment adaptée aux comportements de la demande mondiale. Cependant, les produits marocains connaissent une grande difficulté en terme de pénétration des marchés potentiels à forte valeur ajoutée en réalisant un élargissement des réseaux de distribution et de commercialisation. Les retombées économiques de la réforme fiscale Selon le dernier rapport de la Direction des études et des prévisions financières, «les mesures envisagées pour lIR occasionnent pour le budget de lEtat ex-ante un manque à gagner dépassant 4,5 milliards de dirhams en 2009, soit 0,6% du PIB». En contrepartie, cette réduction induira sur le plan économique une augmentation des revenus disponibles, ce qui engendre à court terme une croissance de la consommation et, partant, de lactivité économique. En matière doffre, ce choix a pour effet de minimiser le coin social et fiscal. En outre, la baisse du taux marginal de lIR aurait des retombées positives sur loffre de travail. Sachant que lIR a une influence significative sur le pouvoir dachat des ménages, la baisse aura un effet direct sur laugmentation de la demande de main-duvre. Sagissant de la TVA, lagriculteur marocain se trouve dans une situation de protection effective puisque le produit agricole final importé devant faire face à une compétitivité du produit local est exonéré. Les études de la Direction des études et des prévisions financières du ministère des Finances et de la Privatisation, ont fait ressortir quà cause dune erreur relative moyenne de près de 20% avec un minimum de 12,4%, en 2002, et un maximum de 30,3% en 2006, les prévisions des recettes de limpôt sur les sociétés étaient systématiquement sous-estimées en moyenne de 3,2 milliards de dirhams par an. Ainsi, létablissement des prévisions pour les années ultérieures devient très difficile suite au problème enregistré pour identifier la part du conjoncturel et celle du structurel dans cette évolution. Par ailleurs, la volatilité de la croissance des recettes de lIS dépasse de loin celle de lexcédent brut dexploitation des sociétés. Nouvel indice des prix à la consommation Lindice du coût de la vie, tel quil est calculé au Maroc, est fondé sur le principe du panier fixe. Ainsi, il sagit plus dun indice des prix à la consommation que dindice du coût de la vie. Pour remédier à la situation, le Haut Commissariat au Plan (HCP) prépare un nouvel indice IPC qui prenne en considération dautres produits dans le panier de référence des nouvelles pondérations. Dans le même sens, Bank Al-Maghrib a élaboré un indicateur de linflation sous-jacente en vue de perfectionner son intervention via une politique monétaire adéquate. Dans ce contexte défavorable, lindice global du coût de la vie a enregistré une hausse de 3,9%, soit le taux le plus élevé depuis lannée 1995. Cette montée en puissance du taux de linflation résulte, en grande partie, de la hausse des produits alimentaires. Les sociétés de crédit à la consommation ont monopolisé 57% de lencours des crédits à la consommation, contre 63% un an auparavant. Le reste a été accordé par les banques. Finalement, la LOA a joué un rôle de premier ordre en terme de consommation, affirme le rapport de la Direction des études et des prévisions financières. Cependant, les établissements de LOA ont connu une chute de leur chiffre daffaires à cause des nouvelles dispositions fiscales introduites par la Loi de Finances 2007 renchérissant la taxe sur la valeur ajoutée.