* Les frais de scolarité et les prix des manuels scolaires continuent de grimper chaque année. * Le budget attribué pour lopération «1 million de cartable» grimpe à 437 millions de dirhams. Le coût de la rentrée scolaire continue à grever le budget des familles. Cest un coût qui diffère dune famille à lautre à cause de plusieurs critères dont notamment le nombre denfants, les établissements fréquentés, la qualité des fournitures scolaires... Le coût de la rentrée scolaire ne doit pas être calculé en valeur absolue, mais en fonction du pouvoir dachat des familles. Mais tout cela nempêche que la rentrée scolaire coûte de plus en plus cher, et cest ce qui explique le recours des parents aux offres des sociétés de crédit. A loccasion de chaque rentrée, les sociétés de financement profitent de la situation en innovant dans des formules adaptées aux différents besoins. Elles mettent à la disposition des consommateurs des offres alléchantes pour les aider à mieux couvrir leurs besoins. Et depuis quelques années, le financement de la rentrée scolaire occupe une place de choix chez bon nombre de sociétés de crédit. Il est à noter que malgré la crise internationale, le secteur des fournitures scolaires na pas été touché par les fluctuations du marché. «En ce qui concerne les prix des anciens livres, ils nont pratiquement pas changé. Par contre, les prix des nouveaux manuels sont très élevés», nous confirme un libraire. Et pour ce qui est de linscription dans une école privée, les tarifs varient dune école à lautre. Il faut toutefois dire que lécole la moins chère coûte 500 DH par mois. Ajoutons à cela les augmentations auxquelles recourent les écoles vers la fin de lannée tout en mettant les parents devant le fait accompli. Nombreux sont les parents ayant été surpris dapprendre vers le mois de mai que les frais de scolarité allaient subir une hausse et pas des moindres, soit 200 DH par enfant. Et pour cause, la cherté du coût de la vie pour des raisons connues de tous. «Auparavant, je payais 3.300 DH par trimestre, soit léquivalent de 1.100 DH par mois, mais cette année létablissement a décidé de passer à 1.300 DH par mois», affirme la mère dun enfant scolarisé en crèche. Les parents avaient essayé de riposter face à une telle augmentation, mais le directeur de létablissement campait ferme sur ses positions. Les parents étaient donc obligés de céder. Pour M. A., enseignant : «Jai deux petites filles inscrites dans une école privée ; pour en rentrée, jai déboursé 10.000 DH entre frais dinscription et manuels scolaires». Comment M. A sest-il procuré cette somme rondelette sachant que son salaire oscille entre 10.000 et 11.000 DH ? Il a préféré contracter un crédit auprès de sa banque. Ce nest pas le cas pour A. T., cadre dans une société qui pour couvrir les frais de scolarité, avait décidé demprunter auprès des proches. «Je ne peux pas faire appel à une société de financement parce que lensemble des crédits contractés auprès des établissements financiers dépassent 35% de mon salaire et donc pour le moment, je dois oublier les sociétés de crédit», avoue-t-il. En ce qui concerne lenseignement public, le coût de la rentrée est nettement inférieur. Les frais de scolarité sont très modestes et oscillent entre 50 et 200 DH. Ce sont donc les fournitures scolaires qui se taillent la part du lion. Lopération «1 million de cartables» initiée en 2008 est une véritable aubaine pour les familles. Encore mieux, cette opération concerne plus dun million décoliers -comme cétait le cas lannée précédente- mais plutôt à quelque 3, 677 millions décoliers. Le budget alloué grimpe à 437 millions de dirhams, au lieu de 204 millions de dirhams en 2008.