Cartables, fournitures scolaires, manuels, assurances en tous genres… la liste est longue de tout ce qui vient grever le budget d'une famille, en cette occasion. (Re) changement d'horaire, début du Ramadan, rentrée scolaire…pas de doute même si l'été continue de nous faire croire que juillet-août se poursuivent, nous sommes bel et bien entrés de plain-pied dans ce que tout le monde appelle «la rentrée». En effet, cette période est avant tout une période de «sortie», la sortie de notre argent! Qu'on l'admette ou pas, le Ramadan qui est avant tout –normalement- un mois de privation est en fait un mois qui coûte très cher. D'abord, parce que les denrées alimentaires ne connaissent aucun répit sur le front des prix mais aussi parce que la table du Ramadan est riche en mets de toutes sortes, que durant ce mois, nous avons souvent «plus grands yeux que grand ventre» et aussi parce que notre table accueille un nombre de convives élargi. Lorsque, de plus, le Ramadan coïncide avec la rentrée scolaire, alors il ne reste plus aux ménages modestes (sans parler des ménages démunis) que leurs yeux pour pleurer. Cartables, fournitures scolaires, manuels, assurances en tous genres… la liste est longue de tout ce qui vient grever le budget d'une famille, en cette occasion. Une bonne nouvelle dans ce contexte difficile: la décision prise par Sa Majesté le Roi de procéder à la distribution de 1 million de cartables pour les enfants nécessiteux. Tous ceux qui connaissent le prix d'un cartable fourni et savent à quel point voir des gosses aller à l'école -avec quelques maigres fournitures au fond d'un sac en plastique- est un crève-cœur, sauront apprécier la portée et la valeur de ce geste. Certes, depuis quelques années, le milieu associatif a pris l'habitude de s'impliquer dans cette action de distribution de cartables, mais bien évidemment de façon plus modeste. D'ailleurs, les associations ne doivent pas cesser leur engagement. Mais cette année, avec l'implication directe du Souverain et l'étroit contrôle de l'INDH et des délégations de l'Education, au moins sommes-nous assurés que les cartables iront bel et bien aux véritables et légitimes destinataires… Sous d'autres cieux, on parle «d'allocation de rentrée». Personnellement il, me semble que la formule marocaine de remise directe de fournitures scolaires est meilleure,puisqu'elle garantit la véritable utilisation du don. Un million d'enfants iront donc à l'école, cette année, le pas plus léger, l'autre signification de ce geste royal est clairement l'encouragement à la scolarité ! Et là, la responsabilité revient aux parents et aux enseignants. J'ai beaucoup aimé le slogan de Barak Obama qu'il a scandé lors de la Convention des démocrates la semaine dernière « Yes, we can !» et si nous le déclinions à notre tour, chez nous, pour ce défi que représente la scolarisation de nos enfants ; « Yes, we can !», oui, nous le pouvons ! Un beau pari à écrire à la craie, chaque matin, sur tous les tableaux.