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Système financier : Quand le capitalisme… perd le Nord
Publié dans Finances news le 29 - 05 - 2009

* Les experts en conclave à Marrakech.
* Objectif : tirer les enseignements qu’il faut de la crise financière.
* Une crise qui cautionne un nationalisme rampant.
En ayant donné trop de pouvoir aux marchés financiers, c’est le système financier international qui s’est effondré, mettant à nu ses horribles faiblesses. Si les experts s’évertuent encore à décrypter les causes de cette crise sans précédent, il n’en reste pas moins qu’actuellement, l’on continue à s’interroger sur l’impact, la profondeur et la durée de ce capharnaüm financier qu’il sera difficile d’enterrer dans la trappe de l’histoire de la finance mondiale. Sans qu’aucune réponse viable ne puisse être trouvée.
Aussi, à défaut de trouver les bonnes réponses à la problématique actuelle à laquelle est confronté le système financier, s’évertue-t-on, faute de mieux, à au moins tirer les bons enseignements de cette débâcle financière. Comme le disait si bien Oscar Wilde, «l’expérience est le nom que l’on donne à ses erreurs». Des erreurs que vont essayer certainement de décortiquer les différents acteurs qui se retrouveront en conclave le 29 mai prochain à Marrakech, à l’occasion du Symposium international organisé par Bank Al-Maghrib sous le thème : «Le rôle des banques centrales et du FMI dans la détection et la gestion des crises financières : leçons de l’expérience récente». Outre la présence du gouverneur de BAM, Abdellatif Jouahri, cette manifestation sera relevée par la présence du Directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, du président de la BCE, Jean-Claude Trichet, ainsi que de différents gouverneurs de banques centrales et présidents d’institutions financières aux plans africain, arabe, européen…
S’il faut convenir que cette rencontre ne suffira pas à changer la face du monde financier, elle devrait servir tout au moins à interpeller les consciences collectives sur les dangers d’une régulation permissive qui a eu pour corollaire la crise financière et économique que l’on connaît aujourd’hui. Avec son lot de faillites, de perte d’emplois, de suicides…
Force ou faiblesse ?
S’il est admis que le Maroc est plutôt victime, au niveau de l’économie réelle, des dommages collatéraux provoqués par la crise, son système financier a, à maints égards, été épargné. Grâce aux mécanismes de régulation institués par Bank Al-Maghrib et qui ont permis de tenir éloigné le marché des capitaux des effets contagieux du virus de la crise. Aujourd’hui, au vu des dégâts causés par cette interconnexion outrancière des différents marchés financiers, l’on se surprend à se glorifier du fait que le Maroc ait été en retrait par rapport au processus de modernisation galopante de la sphère financière internationale. Un mal pour un bien ?
Pour cet expert-comptable, «le fait que le Maroc ait été épargné tient aux mécanismes de régulation en place, avec notamment la protection liée à la réglementation de change, les règles prudentielles instituées par Bank Al-Maghrib, mais également l’absence de produits sophistiqués comme ceux titrisés». Faut-il alors se réjouir de ce protectionnisme ? «Il est clair qu’en période de crise, tous ces mécanismes réglementaires sont un atout en soi; cependant, en période normale, cela constitue plutôt une faiblesse, surtout dans un contexte mondialisé», ajoute-t-il, soulignant que «le Maroc ne peut se soustraire aux développements du système financier international, d’autant plus que la crise est une exception et non une règle». Mieux, conclut-il, «en l’absence de produits structurés, les filiales des multinationales installées au Maroc ont ainsi tendance à rapatrier leurs excédents de trésorerie vers leur maison-mère en vue de placements plus lucratifs».
Pour cet analyste, «c’est maintenant que la communauté financière apprécie à sa juste valeur tous les mécanismes de régulation mis en place par Bank Al-Maghrib». «C’est cette régulation draconienne de BAM qui a permis d’immuniser en quelque sorte le système financier; il ne sert à rien d’ouvrir les vannes sans pour autant mettre au préalable tous les instruments d’accompagnement nécessaires pour prévenir contre tout événement imprévu. Et il faut surtout se demander si le marché est suffisamment mâture pour accueillir certains types de produits, alors même que l’on n’a pas encore fini de verrouiller totalement le système pour faire face à l’usage abusif des failles réglementaires», conclut-il.
Mais alors, jusqu’où peut-on aller dans la régulation ? Le processus de modernisation de l’économie nationale peut-il faire l’économie d’un développement du marché financier en phase avec les standards internationaux ?
En fait, il faut trouver le juste milieu. Reste à pouvoir, justement, le définir.
Quel avenir pour le système financier international ?
La politique initiée par les pouvoirs publics résistera-t-elle assez longtemps à l’appel d’un système financier mondialisé à outrance ? C’est à voir. En tout cas, Bank Al-Maghrib a des arguties à faire valoir dans un contexte où, justement, il est question de ne plus signer des chèques en blanc… aux cols blancs. Car c’est l’une des premières étapes de la redéfinition en profondeur des mécanismes du système financier, laquelle cautionne, subrepticement, la résurrection des remparts du nationalisme qui se dresse, désormais, devant un capitalisme qui a perdu le nord… Mais quand d’aucuns prônent des modèles économiques basés sur le «nationalisme», d’autres se veulent plus subtils en préconisant un «nationalisme intelligent», pendant que certains brandissent tout court les «dangers du nationalisme».
Il va falloir, néanmoins, trouver le bon compromis. Ou plutôt le modèle sur lequel s’érigera durablement le paysage financier international. Peut-être bien que nous aurons des éléments de réponse à l’issue du symposium de Marrakech.


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