* LUE attend du Maroc quil signe rapidement laccord de réadmission. * La Commissaire européenne pour les relations extérieures et la politique de voisinage a transmis un message clair dans ce sens. * Les négociations sur cet accord ont démarré depuis 2003 sans pour autant aboutir. Si Benita Ferrero-Waldner, Commissaire européenne pour les Relations extérieures et la politique de voisinage, prend sur son temps pour rencontrer un groupe de journalistes marocains en visite au sein des institutions européennes à Bruxelles, cest parce quelle aime le Maroc et plus dun vous le diront. Mais pas seulement ; profitant dun voyage de presse organisé par la Délégation de la Commission européenne à Rabat, la Commissaire a passé un message clair et net au Maroc : il faut arriver à une entente concernant laccord de réadmission. Benita Ferrero-Waldner a tenu tout dabord a rappeler, volet par volet, les avancées réalisées dans les rapports Maroc-UE dans le cadre du Voisinage mais également avec le Statut avancé grâce au soutien de lEurope et son assistance financière. «Mais nous avons aussi, en ce moment, un autre dossier en suspens avec le Maroc et cest très important. Ce sont les négociations concernant un accord de réadmission qui se poursuivent depuis 2003 mais qui, je le regrette, nont pas été conclues et nous restons engagés à parvenir à un accord satisfaisant pour deux parties sur ce dossier qui est très important pour nous, dans les meilleurs délais», a-t-elle déclaré. Elle a par ailleurs insisté sur le «rôle pionnier joué par le Maroc par rapport aux autres pays voisins avec la conclusion dun Statut avancé qui doit se poursuivre en montrant la voie aux autres. Notamment en signant laccord de réadmission. Le Maroc a affiché une grande ambition dans ses relations avec lUnion et, suivant ce principe de différenciation qui veut que chaque pays soit traité dune manière qui lui serait propre. Toujours dans le même cadre de la politique de Voisinage, selon ses avancées, nous avons répondu aux demandes du Maroc cohérence et avec pragmatisme mais nous voulons finalement voir cet accord conclu de la façon la plus rapide», a souligné Benita Ferrero Waldner. Ce qui ne semble pas gagné davance vu que les négociations sur cet accord semblent se retrouver au pied du mur. «Nous ne posons pas des conditions au Maroc, mais il y a des stipulations sur la table et nous voulons maintenant trouver un accord là-dessus. Et je crois que cest nécessaire car cest une question très importante pour nous. Comme nous avons été très ouverts aux questions importantes comme le Statut avancé qui a été un souhait de votre pays. Alors maintenant, nous, nous avons le souhait de conclure cet accord», a conclu Benita Ferrero-Waldner. Un accord que le Maroc a refusé de signer sous sa forme actuelle et les négociations qui ont démarré depuis 2003, ne semblent pas près daboutir et ce pour plusieurs raisons (voir entretien de Jawad Kerdoudi). Surtout que des voix commencent à sélever à lintérieur du Maroc contre cet accord qui ferait du Maroc le «dépotoir» de lEurope. En effet, sous sa forme actuelle, laccord de réadmission stipule que le Maroc devrait non seulement réadmettre les émigrés clandestins nationaux sur son sol, mais également tous les clandestins ayant transité par son territoire.